«Nous devrons apprendre à vivre avec la COVID» – Carol Fillion, PDG du CIUSSS MCQ
SANTÉ. Alors que le déconfinement se profile tranquillement, une certaine stabilisation semble se dessiner sur le nombre de personnes infectées dans les 24 dernières heures dans la région: 3 cas supplémentaires en Mauricie et 10 de plus au Centre-du-Québec. Quatre décès supplémentaires ont aussi été déclarés, ce qui porte le nombre à 92 dans la région depuis le début de la crise à la mi-mars.
«Nous devrons apprendre à vivre avec la COVID-19 pour les 18 à 24 prochains mois d’ici l’arrivée d’un vaccin», a mentionné Carol Fillion, président-directeur général du CIUSSS MCQ lors de son point de presse quotidien. «Nous avons besoin de nous solidariser alors que nous sommes sur le point de prendre notre vie de façon graduelle», a-t-il poursuivi, invitant la population à ne pas baisser la garde en ce qui concerne la bonne hygiène respiratoire, le lavage fréquent des mains et la distension sociale de 2 mètres à respecter.
Présente lors du point de presse, la Dre Lise-Andrée Galarneau, microbiologiste et infectiologue au CIUSSS MCQ, a donné des explications sur le caractère fulgurant de contamination du COVID-19. «Ça se transmet plus rapidement que la gastro-entérite. Le taux de propagation peut atteindre 80% tellement ce virus se transmet facilement en situation de proximité physique.»
Mobilité des travailleurs
La Dre Galarneau s’est penchée sur le cas des établissements, comme le CHLSD Laflèche par exemple, où le virus a contaminé une large majorité des résidents et des travailleurs et elle en est arrivée à une conclusion: «Peu des employés du réseau de la santé ont été infectés par des patients. Ils se sont plutôt transmis le virus entre eux, en relâchant les mesures de protection lors de leur pause, sur leur période de dîner ou dans les aires communes.»
La microbiologiste est revenue sur le protocole observé par la Santé publique dans la mobilité des employés entre les installations. «Lorsque les équipements de protection sont utilisés selon les règles et que l’employé certifie ne ressentir aucun symptôme, il peut passer d’un établissement à un autre.»
Cette mobilité est seulement requise lorsqu’il y a possibilité d’une rupture du bris de service a spécifié Carol Fillion qui affirme ne pas vouloir chercher de coupable alors que l’introduction du COVID-19 à l’intérieur du CHSLD Mgr Paquin à Saint-Tite est vraisemblablement arrivée par le biais d’employés qui étaient auparavant intervenus au CHSLD Laflèche à Shawinigan.
Port du masque
Directrice de la Santé publique régionale, la Dre Marie-Josée Godi est intervenue quant à elle sur le port du masque dans la population. «C’est une mesure additionnelle et nous encourageons maintenant fortement son utilisation. C’est une nouvelle façon de se protéger», a-t-elle dit. La Dre Godi a ajouté que le port du masque incite naturellement les gens à s’éloigner les uns des autres lorsqu’ils se croisent, ce qui est comportement qui va dans le sens des autorités de la santé publique.
Enfin, sur la rentrée scolaire à la mi-mai si tout va bien, elle a invité les parents à être à l’affut de l’apparition de tous symptômes chez leurs enfants. Concernant l’accès protégé à la région de la Haute-Mauricie, la Dre Gobi s’attend à offrir de nouvelles directives dans les prochains jours.