Une patinoire couverte à Maskinongé?
PROJET. La saison de patinage et de hockey sur glace pourrait être devancée et prolongée dans les prochaines années à Maskinongé.
La municipalité travaille sur un projet visant à équiper sa patinoire extérieure d’un toit permanent afin d’offrir la possibilité aux utilisateurs de pratiquer leur sport favori sur une plus longue période de temps et à l’abri des intempéries.
Le lancement du nouveau Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives, fait par la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, en novembre dernier, a incité le conseil municipal à ramener sur sa table de travail ce projet qu’il souhaite réaliser depuis longtemps. «Lorsqu’on a refait la patinoire en 2010, on n’a pas pensé à mettre un toit au-dessus. On y a pensé une fois que le projet a été accepté par le gouvernement. Il était donc trop tard. On ne pouvait pas rien rajouter. Si on le faisait, c’était à nos frais. À ce moment, on parlait d’un projet évalué à 180 000 $. C’était quelque chose de très simple. Ça ressemblait à un dôme comme les agriculteurs ont pour entreposer de la machinerie. Étant donné que ce n’était pas budgété, on avait décidé de ne pas le faire», se souvient Roger Michaud, maire de Maskinongé.
Or, avec l’arrivée de ce programme, Maskinongé juge que l’opportunité est idéale de présenter la nouvelle version de son projet maintenant estimé à 1,3 million de dollars, selon les plans préliminaires. Il comprendrait l’installation d’une structure d’acier, d’une toiture monopente, de toiles rétractables de chaque côté ainsi qu’un système d’éclairage performant. «C’est un projet beaucoup plus complet que le premier. Ce qui est inclus, c’est le maximum qu’on peut mettre. On présente un projet tout habillé qui va s’harmoniser avec notre centre des loisirs. On veut quelque chose qui va durer longtemps. Il sera toujours possible de retrancher des éléments pour réduire le coût de la facture si on est accepté. Ce programme prévoit que le gouvernement défraie 66 % des dépenses, peu importe le coût du projet. C’est très intéressant», rapporte M. Michaud.
Objectif: pour 2021
Reconnue pour son dynamisme, la Municipalité de Maskinongé se développe à une vitesse impressionnante et attire de plus en plus de jeunes familles. Dans ce contexte, Roger Michaud estime que cette infrastructure municipale constituerait un bel ajout pour sa communauté. «Nous, on prétend qu’avec ça, on va pouvoir se servir de la glace de quatre à six semaines de plus. On va aussi pouvoir utiliser la patinoire pour d’autres activités. On pense par exemple à la fête de la Saint-Jean-Baptiste, au carnaval d’hiver et au tournoi de hockey bottine. Tu peux organiser des événements à l’abri qu’il fasse beau ou non. L’été, la patinoire sert pour la pétanque. Les gens pourront jouer même s’il pleut. Ce serait un plus pour notre municipalité et tout le monde en profiterait», avance-t-il.
«Ce serait un plus pour notre municipalité et tout le monde en profiterait.»
– Roger Michaud
Dans l’élaboration de ce projet, la municipalité a dû tenir compte des contraintes d’espace sur le terrain actuel, ce qui engendre des coûts supplémentaires. «On ne peut pas mettre ce qu’on veut à cause de l’espace qu’on a. Et, comme on est limité dans le terrain, ça nous limite aussi dans les options. On ne peut pas avoir un toit à deux versants. Il y a des voisins à proximité et ils se plaignent déjà que le printemps ils sont inondés par la fonte des neiges. On pourrait peut-être déplacer la patinoire juste un peu pour se donner plus d’espace. De plus, pour monter le toit et la structure, il va quand même falloir défaire la patinoire au complet et excaver. Tout ça, c’est compris dans le coût global», précise le maire.
La réalisation du projet, déposé lors des derniers jours, est toutefois conditionnelle à l’obtention de la subvention. Une réponse est attendue ce printemps ou au début de l’été. «On espère être accepté. Si c’est le cas, on pense que les travaux pourront être faits au cours de l’année 2021», prévoit Roger Michaud.
Maskinongé devra demander l’assentiment de ses citoyens avant d’aller de l’avant puisque le conseil municipal aura recours à un règlement d’emprunt pour payer la portion non subventionnée.
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