Les poids lourds exclus du centre-ville à la fin de 2020
LOUISEVILLE. La dernière phase de pavage prévue au début de l’été sur la portion ouest de l’avenue Dalcourt signifie que les poids lourds devront prochainement emprunter cette artère pour traverser la Ville de Louiseville d’un bout à l’autre.
Les travaux de l’avenue Dalcourt amorcés en 2018 achèvent. Cet important projet, réalisé en collaboration avec le ministère des Transports, a permis la réfection complète de la chaussée ainsi que le remplacement des conduites souterraines des réseaux d’égout et d’aqueduc entre la rue Notre-Dame Nord et le chemin Grande-Carrière.
«Ces nouvelles infrastructures permettront de mieux desservir le parc industriel et d’accueillir de nouvelles entreprises. Le prolongement du développement de l’avenue Beaulieu devient aussi possible», souligne Yvon Deshaies, maire de Louiseville.
La concrétisation de ce projet estimé à près de neuf millions de dollars permettra également d’exaucer le souhait de la Ville de Louiseville de dévier les poids lourds du centre-ville vers cette nouvelle voie de contournement que deviendra l’avenue Dalcourt. «Ça fait au-delà de 10 ans qu’on en parle et qu’on souhaite que ça se réalise. Ça va enfin se faire en 2020 et possiblement plus vers l’automne. Seuls les camions qui doivent faire des livraisons à nos commerces seront autorisés à venir au centre-ville», confirme M. Deshaies.
Avant de franchir cette étape, le ministère des Transports du Québec doit d’abord exécuter des travaux d’asphaltage sur l’avenue Saint-Laurent Est (route 138) entre la rue Notre-Dame Nord et le carrefour giratoire. Des changements devront aussi être apportés au niveau de la signalisation routière. «Il ne manque pas grand-chose pour finalement qu’on puisse avoir un centre-ville plus tranquille et surtout plus sécuritaire», signale le maire.
En effet, l’enjeu de la sécurité est bien présent dans ce dossier. Louiseville juge que les poids lourds circulent trop rapidement et que l’espace est trop restreint lors de leur passage entre eux et les voitures stationnées de chaque côté des voies de circulation. «Actuellement, c’est dangereux au centre-ville. On sait depuis longtemps que les poids lourds passent trop rapidement, qu’ils font du bruit et qu’ils ne peuvent pas s’arrêter si facilement lorsque des piétons traversent la rue. Ce ne sont pas non plus eux qui s’arrêtent pour consommer dans nos commerces du centre-ville. Je pense que les gens vont se sentir beaucoup plus en sécurité une fois le transfert effectué», estime Yvon Deshaies.
Cette mesure est d’ailleurs la première d’une série d’améliorations que souhaite apporter le conseil municipal à sa rue principale. La Ville de Louiseville aimerait aussi réduire la limite de vitesse actuellement fixée à 50 km/h et retirer les espaces de stationnement sur l’un ou l’autre des côtés de l’avenue Saint-Laurent, avec l’accord des commerçants du secteur, pour en faire un corridor réservé aux cyclistes et aux quadriporteurs.
«Si on veut un centre-ville plus sécuritaire, on doit changer des choses. On veut un environnement sain et aussi favoriser le transport actif. Les gens devront peut-être marcher un peu plus après le retrait des espaces de stationnement d’un côté, mais marcher c’est bon pour la santé. Quand les gens vont dans les centres commerciaux ailleurs, c’est bien rare qu’ils sont stationnés à la porte», observe Yvon Deshaies.
Par ailleurs, la Ville de Louiseville se montre intéressée à acquérir le terrain de l’ancien restaurant El Greco Pizzeria toujours en vente au cœur du centre-ville. Des démarches seront entamées avec le propriétaire au cours des prochains mois. Si la ville réussit à l’obtenir, elle projette de le transformer en stationnement, mais n’écarte pas d’autres possibilités.
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