Un outil gratuit pour faire comprendre la différence
ÉDUCATION. Un nouvel outil est disponible gratuitement pour les enseignants de 2e et 3e cycles du primaire. Intitulé «De nouveaux amis dans la classe», il s’agit d’une bande dessinée humoristique afin d’aborder les thématiques de respect de la différence, la beauté de la diversité et la notion d’école inclusive en lien avec les enfants vivant avec une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Ce projet a été mis de l’avant par le Regroupement d’organismes en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme de la Mauricie (RODITSA), et l’organisme a fait appel à François St-Martin et Marc Bruneau de l’entreprise «Dans la tête».
«De nouveaux amis dans la classe» met en scène des personnages ludiques, dans une classe d’une école primaire, qui accueille deux nouveaux amis : Julia, qui présente une déficience intellectuelle, et Xavier, autiste.
Sous forme de présentation numérique, l’activité est entièrement téléchargeable tout à fait gratuitement sur le site du RODITSA, au http://roditsamauricie.org/ressources-enseignants/. Accompagné d’un guide pour les enseignants et d’un feuillet d’activités, «De nouveaux amis dans la classe» se révèle une activité complète et riche, qui s’intègre dans différents volets du programme éducatif, dont le volet éthique et culture (les différences), les arts plastiques et même le français.
«On a eu la chance que l’Office des personnes handicapées du Québec nous appuie pour ce projet. Nous avons pensé à ce projet suite à certaines constatations et avec l’actualité que l’inclusion des enfants présente une DI ou un TSA dans une classe régulière peut parfois poser un défi pour les enseignants, mais aussi pour les élèves de la classe. On avait envie comme regroupement de créer un outil gratuit pour faciliter l’intégration. L’enseignant a tout en main pour présenter l’atelier dans sa classe», explique Violaine Héon, coordonnatrice du RODITSA.
«On est rendu-là en 2019 de passer par l’humour pour faire passer des messages, estime Caroline Boucher, directrice générale pour l’Association pour la déficience intellectuelle et du trouble du spectre de l’autisme Centre-Mauricie/Mékinac (ADI-TSA). Je suis sur des tables nationales en déficience intellectuelle et je crois que ce projet va dépasser les limites de la Mauricie parce qu’il n’existe pas d’outils modernes comme celui-là.»
Pour François St-Martin, l’auteur des bandes dessinées, il indique s’être inspiré de rencontres antérieures en classe pour trouver le ton pour cette bande dessinée. «On fait beaucoup de rencontre en classe avec les élèves dans le cadre de notre travail Marc et moi. Ça nous a aidés quand est venu le moment de concevoir cet outil de sensibilisation. Puis j’avais déjà une sensibilité naturelle à cette cause comme ma conjointe travaille dans le domaine de la DI et du TSA. Je savais sur quoi faire attention parce c’était important d’avoir une base pour s’adresser de la bonne façon aux élèves.»