Yamachiche: un incitatif pour protéger les maisons rouges
PRÉVENTION. Construites pour la plupart entre 1850 et 1900, les résidences de l’Enfilade-de-Maisons-en-Brique-Rouge-de-Yamachiche présente un intérêt patrimonial de par leur valeur architecturale, historique et urbanistique.
Ces maisons situées au cœur du village de Yamachiche pourront profiter d’une protection accrue afin de réduire les risques et les dommages causés par un incendie.
Le mois dernier, le conseil municipal de Yamachiche a décidé d’offrir une aide financière annuelle pouvant atteindre 200 $ aux propriétaires des 12 résidences comprises dans l’Enfilade-de-Maisons-en-Brique-Rouge-de-Yamachiche ainsi qu’à celui de la maison Nérée-Beauchemin afin qu’ils se dotent d’un système d’alarme incendie relié à une centrale. «Cette enfilade est un véritable joyau architectural et elle est reconnue comme étant un site patrimonial par le gouvernement du Québec. Pour nous, à Yamachiche, c’est l’âme de notre village. Perdre une de ces maisons par le feu serait une tragédie collective», indique Paul Carbonneau, maire de Yamachiche.
Ce dernier est d’avis que chaque minute compte lors d’une situation d’urgence et c’est pourquoi lui et les membres du conseil municipal ont décidé d’aider financièrement les propriétaires des maisons rouges qui feront le choix de se brancher à une centrale d’alarme. «Plus tôt nos pompiers sont avisés, plus rapidement ils peuvent intervenir! Évidemment, l’installation du système d’alarme est à la charge du propriétaire. La municipalité vient uniquement aider à défrayer le coût du branchement à la centrale sur présentation d’une preuve. Cet incitatif financier sera récurrent», précise M. Carbonneau.
«Déjà, quelques propriétaires ont communiqué avec nous à ce sujet et ils sont très heureux de cette initiative», laisse tomber le maire, lequel espère que cette mesure puisse contribuer à faire diminuer le coût des assurances de ces propriétés.
La Bezotte enfumée au début de l’été
Ce nouveau programme d’aide mis sur pied par la municipalité voit le jour après qu’un sinistre ait affecté les activités du Café La Bezotte, à la fin du mois de mai dernier.
En effet, un incendie aurait pris naissance dans la cuisine de l’établissement durant la nuit. Un employé aurait constaté la présence de fumée à son arrivée et aurait aussitôt communiqué avec les services d’urgence. «Il y a eu un début d’incendie dans un four et le bâtiment s’est rempli de fumée. Cette situation a entraîné la fermeture du café pendant quelques semaines. On s’est dit que si un véritable incendie survenait dans l’une de ces maisons, qu’il n’y avait pas d’avertisseur de fumée relié à une centrale et qu’il n’y avait personne à l’intérieur pour appeler les pompiers, ce serait un drame épouvantable de perdre ces bâtiments patrimoniaux. Ça nous a fait réfléchir», conclut Paul Carbonneau.
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