Office des signaux: résoudrez-vous le mystère?
BATISCAN. C’est une toute nouvelle expérience qui sera offerte, dès juillet, à l’Office des signaux de Batiscan. Ce petit musée, situé sur le quai de Batiscan, deviendra le théâtre d’un jeu d’évasion.
À leur arrivée sur place, les visiteurs deviendront des enquêteurs et seront transportés en 1957, à l’époque de la Guerre froide. Un drame est survenu à l’Office des signaux et il sera de leur devoir de découvrir ce qui s’est passé. L’officier qui a logé l’appel d’urgence racontera aux enquêteurs qu’il est revenu sur son lieu de travail pour récupérer un objet qu’il avait oublié. C’est à ce moment qu’il a trouvé son collègue évanoui. Un médecin est déjà passé et soupçonne un empoisonnement.
Ne disposant que d’une heure pour résoudre le mystère, les enquêteurs devront trouver un suspect, trouver une substance qui aurait servi à empoisonner l’officier et comprendre pourquoi un tel geste a été posé. Ils devront faire vite, sans quoi les conséquences seront irréversibles…
L’équipe touristique de Batiscan travaille sur le projet depuis déjà plusieurs mois. «Avant, il y avait une visite expérientielle à l’Office des signaux qu’on avait de la difficulté à mettre en place par manque de ressources», explique Emmanuelle LaBarre, agente de développement touristique.
«L’ancienne visite devait être faite par un préposé qui prenait personnage, ajoute cette dernière. Ça demandait de trouver une personne qui a des aptitudes en théâtre. On avait aussi besoin de se renouveler parce que ça faisait plusieurs années que c’était le même contenu d’exposition.»
Un jeu d’évasion unique
C’est maintenant par le biais de leur aventure que les visiteurs apprendront le métier d’officier de façon ludique. Intitulé «L’Enquête», ce jeu d’évasion est le seul au Québec à se dérouler dans un lieu authentique, c’est-à-dire que l’endroit n’a pas été construit de toutes pièces pour les besoins de la cause.
«C’est déjà un lieu historique qui parle beaucoup, notamment au niveau de l’ambiance, indique Mme LaBarre. On est venu modifier subtilement l’appartement de l’Office des signaux pour y cacher des indices. On s’est amusé à mettre du contenu d’exposition dans le jeu d’évasion. On fait des liens entre les sujets exploités à travers les panneaux d’interprétation et l’enquête des visiteurs. Ce n’est pas du tout une approche muséale, mais au final, les gens apprennent tout de même des choses.»
Une clientèle familiale
Autre particularité, le jeu d’évasion s’adresse à une clientèle familiale. Les groupes doivent être composés de deux à six joueurs. «C’est un niveau de difficulté assez bas pour que les enfants soient capables de réussir avec l’encadrement des adultes, mentionne Mme LaBarre. Dès que l’enfant est capable de lire et d’épeler, il est capable de participer. Ce qu’on remarque, c’est que les enfants n’ont pas le même point de vue que les adultes et qu’ils trouvent parfois des indices plus rapidement qu’eux.»
«Étant donné qu’on s’adresse aux familles, on va leur offrir prix forfaitaire, renchérit Mme LaBarre. Ce sera le même prix pour une famille composée de deux adultes accompagnés de deux à quatre enfants.»
Quelques petits détails restent à fignoler avant le lancement du jeu d’évasion. L’équipe touristique de Batiscan estime que le tout sera prêt pour le 18 juillet.
D’ici peu, un site web sera mis en ligne et permettra aux gens de réserver une plage horaire, de jour ou de soir. Selon l’engouement, l’activité pourrait même être offerte à l’automne.