Le marché des fleurs en déclin
FUNÉRAILLES. Offrir des fleurs lors de funérailles est une tradition en déclin. C’est ce que constatent, depuis une dizaine d’années, des fleuristes de la région.
Propriétaire de Gauthier Fleurs et Jardins à Trois-Rivières, Lise Gauthier fait partie de ceux qui composent avec ce phénomène. «Ce n’est pas un marché en croissance, au contraire, remarque-t-elle. Les gens offrent moins de fleurs qu’auparavant. Avant, la tradition voulait que chaque famille achète un arrangement floral. Maintenant, les gens se regroupent pour offrir un bouquet. C’est très différent.»
Bien que la coutume ait changée, elle n’en demeure pas moins importante pour les familles. «C’est toujours très apprécié. Les fleurs sont comme un baume. C’est une marque d’appréciation et un dernier hommage à une personne qu’on a aimé», indique Mme Gauthier.
Son homologue chez Fleuriste Cormier Inc., Johanne Lafond, abonde dans le même sens. «La tradition est très différente, mais elle est quand même bien présente. On a des commandes chaque semaine, alors c’est signe que c’est quelque que les gens ont à cœur», explique-t-elle.
«Ça a beaucoup changé parce que les gens sont exposés bien moins longtemps qu’avant, poursuit-elle. Comme tout se passe la fin de semaine, les gens ne ressentent nécessairement le besoin d’envoyer des fleurs pour compenser leur absence, chose qui était fréquente avant quand les funérailles se faisaient surtout la semaine.»
Quant aux couleurs et aux espèces choisies, il s’agit surtout d’une question de goût et de longévité. «Le blanc est très à la mode ces temps-ci, mais on travaille surtout en fonction des couleurs qu’appréciait la personne décédée», mentionne Mme Gauthier. Les plantes ont aussi la cote puisqu’elles vivent généralement plus longtemps que les fleurs.