Éjaculation précoce: un contrôle de 20 minutes
L’éjaculation précoce demeure l’un des thèmes les plus populaires parmi les sujets habituellement traités par les spécialistes de la sexualité. Je vous propose ici un dossier réparti en trois chroniques, la première traitant de la définition de cette difficulté.
Dans l’esprit des gens, plusieurs définitions existent : l’homme qui éjacule souvent avant la pénétration, celui qui ressent l’imminence de l’orgasme dès le début du coït, celui qui se contrôle un moment, puis s’échappe subitement, celui qui quatre fois sur cinq ne parvient pas à attendre le moment qu’il désire avant d’éjaculer, celui qui ne parvient pas à conduire sa partenaire à l’extase avant lui…
Je considère que le critère important est le degré de contrôle volontaire. L’homme qui éjacule parfois après quelques minutes parce qu’il le désire bien et choisit de le faire est correct.
Par contre, il devrait pouvoir aussi se contenir plus de 20 minutes sans problèmes (les courtes pauses étant permises).
Quand il n’y parvient pas, qu’importe la raison invoquée (dont le classique : je pensais qu’elle était juste sur le bord de l’orgasme elle aussi!), c’est parce que le contrôle lui échappe.
L’orgasme étant un réflexe, à un certain niveau d’excitation, il s’active automatiquement.
L’homme non précoce sera celui qui ressent l’arrivée de sa limite et peut contenir sa pulsion à ce moment-là.
Comment cela se produit-il? Aux premiers frottements des sexes, tout notre système atteint un degré d’excitation important. Il y a une réaction sensible (peau-système nerveux), émotive (excitation, désir, anxiété de performance…) et neurologique.
Toutefois, l’homme qui amorce le coït devrait, théoriquement:
1) avoir une érection importante et,
2) être en contrôle de façon à bien sentir qu’il ne risque pas immédiatement d’éjaculer.
L’homme qui n’y arrive pas a besoin d’aide. C’est-à-dire de comprendre ce qui se passe à ce moment-là et d’expérimenter les étapes nécessaires à l’acquisition de son contrôle.