L’école des Cerisiers remporte un prix à Toronto
MASKINONGÉ. Lors de la 65e édition du Conseil Canadien du Bois, organisée à Toronto à la fin octobre, l’école primaire des Cerisiers a fait partie des 19 projets, du monde entier, honorés en matière de conception structurale et en construction en bois.
Derrière ce projet innovant, la collaboration des équipes des architectes a réalisé la rénovation et l’agrandissement de l’école Saint-Joseph, à Maskinongé, afin d’accueillir tous les élèves du village sous un même toit.
Parmi ces architectes impliqués dans ce projet, faisant partie du Lab-École, le bureau Leclerc Architectes y a mis son expertise en matière de construction de bâtiments institutionnels et scolaires au Québec.
« Le modèle de cette école s’est démarqué et s’est illustré dans d’autres organismes qui font la promotion du bois, à l’image de l’organisme Cecobois », indique Thomas Gauvin-Brodeur, architecte et associé principal chez Leclerc Architectes.
Il s’agit du Centre d’expertise sur la construction commerciale en bois (Cecobois) ayant comme mission de supporter et de faciliter l’usage accru du bois en construction multifamiliale et non résidentielle au Québec.
« L’école de Maskinongé est très innovante. On note, par exemple, l’utilisation très holistique du bois, ce qui est différent de la majorité de bâtiments publics au Québec », mentionne M. Gauvin-Brodeur.
« Certes, on utilise massivement le bois dans la construction résidentielle, mais pour un bâtiment institutionnel, comme une école, c’est la première fois qu’on note une utilisation aussi vaste du bois », précise-t-il.
Ce projet a fait l’objet d’une subvention par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts, lié au programme de vitrine technologique. M. Gauvin-Brodeur ajoute que ce travail est marqué par l’utilisation du bois, notamment pour des isolants de laines de bois à l’intérieur que les panneaux isolants de bois à l’extérieur.
« C’est sûr que chaque projet qui remporte un prix et qui a de la visibilité accroit le potentiel de l’utilisation de ce modèle. Mais ce qui est important à mentionner, c’est que ce modèle n’est pas applicable dans tous les contextes », souligne l’architecte.
Le bureau Leclerc Architectes a aussi réalisé, en collaboration avec l’organisme Lab-École, le projet d’une école à Shefford. Selon ce bureau, il s’agit de « deux écoles différentes, deux contextes différents, deux solutions architecturales différentes dans lesquelles chacune s’adapte à son propre milieu ».
Autres projets dans la région
Ce n’est pas la première fois que Leclerc Architectes s’implique dans des projets en Mauricie et au Centre-du-Québec. Le bureau montréalais a réalisé des travaux d’agrandissement de l’école Marie-Leneuf à Trois-Rivières et de la reconstruction de l’école Marquis à Saint-Célestin.
« Nous étions derrière toute la conception de cette école trifluvienne. En tant que spécialiste en bâtiment scolaire pour enfant avec des besoins particuliers, je suis très content du projet réalisé », indique fièrement Thomas Gauvin-Brodeur en ajoutant que 95 % des projets réalisés par sa firme sont dans le domaine de l’éducation.
« L’école Marie-Leneuf, accueillant des élèves aux handicaps physiques et mentaux, a bénéficié entre 2017 et 2018 d’un agrandissement majeur. Cela a porté la superficie totale de l’établissement à 6050 m², c’est une augmentation de plus du double de la superficie de plancher qui a été construite et aménagée afin de répondre adéquatement aux besoins très particuliers des 130 élèves (4 à 21 ans) et des 75 membres du personnel », selon le bureau Leclerc Architectes.
L’architecte estime que ce projet reflète un engagement envers l’inclusion et le bien-être des élèves, tout en répondant aux défis d’une école spécialisée moderne.
Quant à l’école Marquis à Saint-Célestin, à Nicolet-Yamaska, une décision a été prise pour la démolir et la reconstruite, à cause d’une problématique de condition de sol. Leclerc Architecte faisait partie de l’équipe derrière ce projet.
L’école a ouvert ses portes aux élèves à la rentrée scolaire 2021-2022 en accueillant près de 200 élèves accompagnés par 40 membres du personnel.
« Elle regroupe les élèves de Saint-Célestin et des environs, mais aussi des élèves handicapés et des élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA*) provenant de tout le territoire du Centre de services scolaire de la Riveraine », précise le bureau d’architectes travaillant avec plus de 40 Centres de services scolaires, CÉGEP, établissements privés et universités.
* Le terme EHDAA réfère aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, fréquemment appelés » élèves ayant des besoins particuliers « .