Malgré des soucis familiaux, Davis Alexander a retrouvé ses coéquipiers des Alouettes
MONTRÉAL — Après une absence d’une journée, le quart Davis Alexander était de retour à l’entraînement avec ses coéquipiers des Alouettes de Montréal mercredi matin, malgré des soucis familiaux qui le préoccupaient visiblement, mais prêt à reprendre le collier en prévision du match de vendredi en Saskatchewan, a-t-il dit.
Entouré de quelques journalistes à la suite d’une longue séance d’entraînement, Alexander a expliqué qu’il avait dû retourner chez lui, en Arizona, pour prendre soin de certaines affaires, voir la famille et être aux côtés des siens.
Il est parti dimanche et est revenu mardi soir vers minuit, avant de dormir pendant quatre heures, a-t-il calculé.
«C’est ce que c’est. C’est une situation malheureuse, mais je suis de retour ici, prêt pour le match, prêt à aller de l’avant», a-t-il mentionné sans entrer dans les détails.
Alexander a admis que ce n’était pas facile de s’entraîner et de se concentrer dans un tel contexte, mais que la présence de ses coéquipiers à ses côtés lui a été salutaire.
«Je dirais qu’il y a un peu des deux. C’est agréable d’être ici avec les gars, bien sûr, et échanger des blagues. Mais en même temps, vous voulez être là pour les gens qui vous ont soutenu, la famille qui s’est battue. (…) C’est une sorte d’entre-deux difficile», a précisé Alexander, qui s’est trouvé rouillé et imprécis lors de son retour sur le terrain mercredi.
L’entraîneur-chef Jason Maas a paru plus conciliant que Alexander au sujet du travail de son quart-arrière pendant la séance d’entraînement.
«Il a très bien paru. Bien sûr, c’est l’entraînement, on n’est jamais parfait à l’entraînement. Mais il a bien lancé le ballon, il l’a bien bougé. Évidemment, le fait d’avoir manqué la journée d’hier (mardi) n’était pas idéal. Mais au bout du compte, il a fait le travail nécessaire et il est prêt à aller de l’avant.»
Même s’il se trouvait en Arizona, Alexander a participé à une réunion d’équipe virtuelle à 17h mardi, heure de l’État américain.
«Je pense que les membres de l’équipe savent à quel point je prends cela au sérieux, mais je savais, bien sûr, que je devais aller voir ma famille», a raconté Alexander.
«J’ai probablement reçu 60 ou 70 messages de tout le monde au sein de l’organisation, de haut en bas. Ils m’ont dit que je n’avais pas besoin de revenir, que j’aurais facilement pu manquer le match. Mais je sais qu’au niveau de la famille, en particulier mon père, il n’aurait probablement pas voulu que je rate la rencontre. Je suis très reconnaissant envers tout le monde dans l’organisation, a-t-il répété. C’est une situation difficile, mais ça va.»
De bons souvenirs
En principe, Alexander devrait être le quart partant face aux Roughriders de la Saskatchewan (5-3-1), la même équipe que les Alouettes (8-1) ont battue 20-16, le 25 juillet dernier au stade Percival-Molson après que Alexander eut remplacé le quart partant Caleb Evans au début de la deuxième demie.
Face à un recul de 16-3 à la mi-temps, Alexander a orchestré deux poussées offensives pour des touchés, et une autre pour un placement, pendant que la brigade défensive des Alouettes fermait la porte à ses rivaux.
«C’est une bonne équipe de football, nous le savons. Elle a une bonne défensive. Nous avons appris que nous pouvons faire bouger le ballon contre eux. Il y a un peu de confiance à l’approche de ce match. Évidemment, (les Roughriders) vont probablement apporter quelques retouches par rapport à cette semaine. Il faudra seulement être prêts pour tout ça. J’imagine qu’il y aura une ambiance de folie à Regina, un vendredi soir. J’ai hâte d’y être.»
Cette fébrilité n’habite pas nécessairement Maas, qui a souvent joué en Saskatchewan et qui a aussi occupé le poste de coordonnateur à l’attaque de 2020 à 2022 avant de se joindre aux Alouettes.
«Ça n’a pas d’importance à mes yeux», a-t-il répondu sans hésiter lorsqu’il s’est fait demander à quoi il pensait à un peu plus de deux jours du match.
«Je suis allé et je suis parti de là-bas. J’ai été instructeur là-bas, j’ai joué dans ce stade. J’ai tout fait en Saskatchewan. Je trouve qu’il s’agit d’un bel endroit où être. Ce à quoi j’ai le plus hâte, c’est de jouer le match avec nos joueurs et renouer avec des gens avec qui je me suis lié d’amitié au fil du temps.»
Maas reconnaît, cependant, que le Mosaic Stadium est un endroit spécial où disputer un match de football, un peu… comme le stade Percival-Molson a-t-il comparé.
«L’ambiance est très semblable à la nôtre. C’est une belle expérience. Je pense que (les partisans) font un excellent travail pour appuyer leur équipe et rendre les choses difficiles pour le club visiteur. Et je pense que nous faisons la même chose ici», a-t-il noté.
«Ils ont un magnifique stade, qu’ils ont bâti et c’est excitant d’être là. Pour un match à l’étranger, c’est l’une de ces rencontres où vous êtes dans un édifice d’allure très professionnelle, avec une grande foule. C’est toujours un plaisir parce que c’est un environnement hostile, aussi.»