OBN: Alexei Popyrin renverse Sebastian Korda et se qualifie pour la finale
MONTRÉAL — L’Australien Alexei Popyrin s’est retrouvé non pas une, mais deux fois en position où il a dû jouer du tennis de rattrapage, dimanche au Stade IGA. En chaque occasion, il a tiré les marrons du feu au point où, lundi, il participera à une première finale d’un tournoi Masters 1000 en carrière.
Après avoir renversé Hubert Hurkacz, sixième joueur mondial, en trois manches de 3-6, 7-6 (5), 7-5 dimanche après-midi, Popyrin est venu de l’arrière tard au premier set pour finalement éliminer l’Américain Sebastian Korda 7-6 (0), 6-3 en demi-finale de l’Omnium Banque Nationale, en soirée sur le court central.
«C’est probablement la meilleure semaine de ma carrière jusqu’à présent. Je pense que la qualité des adversaires que j’ai battus est la raison qui l’explique, et non seulement le fait que je sois en finale d’un Masters. La façon dont j’ai joué, cela montre que mon travail acharné porte ses fruits», a souligné Popyrin.
Face à un joueur qui avait gagné huit duels consécutifs en simple, dont la finale du tournoi de Washington exactement une semaine plus tôt, Popyrin, 62e au monde, a effacé deux bris de service lors du premier set, le deuxième alors que Korda servait avec une avance de 6-5.
«Tout le premier set a été sens dessus dessous. Il y a eu des bris des deux côtés, j’ai eu beaucoup de balles de bris dans le premier set également et j’ai eu quelques balles de set dans le jeu avant d’être brisé», a d’abord analysé Popyrin.
«J’ai essayé de rester calme, je me suis laissé aller à cinq secondes de colère, puis j’ai essayé de l’oublier. Je me suis assis, j’ai repris mes esprits et je savais que j’aurais des opportunités sur son service si je continuais à jouer comme je le faisais. J’ai réussi à trouver un moyen de le faire», a-t-il ajouté.
À partir de ce moment du match, Popyrin est devenu irrésistible.
Après avoir blanchi Korda lors du bris d’égalité, il a pris le contrôle du deuxième set en ravissant le service de Korda dès le jeu initial.
«Une fois que j’ai eu le bris pour faire 6-6, le premier point (du bris d’égalité) était vraiment important. Et ç’a été un très long point, probablement le meilleur du match. Je sentais que j’avais l’élan après ce bris. Je ne m’attendais certainement pas à gagner le bris 7-0, mais je m’attendais au moins à avoir l’élan.»
Par la suite, Popyrin n’a concédé que six points en quatre jeux à son service avant de mettre fin au match en gagnant les quatre points du neuvième jeu au service de Korda.
Contre Hurkacz, Popyrin avait d’abord concédé la manche initiale, puis le troisième jeu du deuxième set, à son service, ce qui avait alors permis au Polonais de se donner une avance de 2-1.
Popyrin a effacé ce bris au sixième jeu et forcé la tenue d’un troisième set, aidé par un mini-bris lors du 11e point du bris d’égalité .
Au troisième set, les deux joueurs ont conservé leur service jusqu’à ce que Hurkacz flanche lors du 11e jeu.
Popyrin a enchaîné en gagnant les quatre points à son service, le dernier à l’aide d’un coup droit en décroisé.
Korda néanmoins satisfait
Au même moment où Popyrin bataillait pendant deux heures 47 minutes contre Hurkacz, Korda a causé une certaine surprise en défaisant l’Allemand Alexander Zverev 7-6 (5), 1-6, 6-4, en deux heures 18 minutes en quarts de finale.
Korda, 18e joueur mondial, s’est relevé d’une deuxième manche pénible, lors de laquelle il a perdu ses trois derniers jeux au service, pour éliminer le quatrième joueur mondial.
Il y est arrivé en réalisant un bris de service lors du neuvième jeu du troisième set, après avoir laissé filer trois chances préalables.
En défaisant Zverev, Korda signait une deuxième victoire de cette semaine contre un rival classé parmi le top-15. Samedi, il avait vaincu son compatriote Taylor Fritz, 13e au monde, en deux manches.
«Ça demeure une semaine positive. Je n’ai pas offert mon meilleur tennis ce soir (contre Popyrin), mais c’est correct. C’est une longue saison. Une nouvelle semaine approche», a analysé Korda.
«(Popyrin) a tout simplement très bien joué. Je n’ai pas bien servi et il a très bien joué. Je lui lève mon chapeau.»