Quand les jeunes créent une bande dessinée
JEUNESSE. À la suite d’une série d’ateliers offerts par Catherine Bard et Sabrina Boivin, un groupe de jeunes de 8 à 14 ans du Centre d’amitié autochtone a créé un recueil de bandes dessinées qui s’inspire de légendes autochtones.
C’est Sabrina Boivin, intervenante en milieu de vie au Centre d’amitié, qui a au préalable eu l’idée de concevoir une bande dessinée inspirée de légendes autochtones. Constatant le fort intérêt des jeunes qui fréquentent l’endroit pour le dessin, elle proposa de combiner les deux.
« Au tout départ, ça a commencé autour d’un feu de camp. Sabrina a fait venir son père, un aîné qui détient beaucoup de connaissances et de traditions, pour raconter des légendes aux enfants pour un peu les inspirer », raconte Valérie Jubainville, intervenante de proximité au Centre d’amitié autochtone. Une des missions de l’endroit étant d’initier les jeunes à des éléments des cultures autochtones, la création d’un recueil permettait à la fois de répondre à ce mandat et de rassembler les jeunes autour d’un projet qui les passionne.
Souhaitant que les créations prennent la forme de bandes dessinées, Valérie Jubainville eut l’idée de collaborer avec l’artiste de Saint-Élie-de-Caxton, Catherine Bard. « En discutant avec Sabrina, on constatait qu’elle n’avait pas nécessairement les compétences pour enseigner la BD, mais qu’elle a les compétences culturelles pour guider les jeunes. Donc on s’est dit qu’on allait contacter Catherine afin de voir si le projet pouvait l’intéresser ».
Visiblement, la Caxtonienne a été interpellée par le projet. Sensible et curieuse d’en apprendre davantage sur les cultures autochtones, Catherine Bard a contribué à initier les jeunes au médium de la bande dessinée et à les former à la conception d’un récit. « Mon but, c’était vraiment d’accompagner les jeunes dans la création d’une histoire, de leur faire explorer différents médiums, donc vraiment leur offrir un cadre », explique-t-elle. Catherine Bard et Sabrina Boivin ont ainsi animé neuf ateliers et ont guidé les jeunes dans la création de leurs œuvres respectives.
À la fin, ils s’appelaient la « gang du centre » ou « la gang du mardi ». Le projet a vraiment permis de créer de beaux liens entre eux.
-relève Sabrina Boivin.
Le recueil de bandes dessinées inspiré de légendes autochtones et créé entièrement par le groupe de jeunes est actuellement disponible au Centre d’amitié autochtone.
Constatant le franc succès de cette première mouture de création rassembleuse auprès des jeunes, l’équipe du Centre d’amitié a décidé de donner suite à ce projet. En effet, une nouvelle création prendra forme avec l’illustratrice Chloé Germain-Thérien au cours des prochains mois. La forme de cette nouvelle initiative reste à déterminer en fonction de ce que les jeunes choisiront comme médium et comme source d’inspiration.