Du renfort pour les camps de jour
COMMUNAUTÉ. Depuis l’été dernier, l’entreprise L’Air en Fête a repris la barre de plusieurs camps de jour municipaux dans la région. Service de plus en plus demandé, voilà qu’elle passe de la gestion de trois camps de jour dans la MRC de Maskinongé en 2023, à sept pour 2024.
Ainsi, Maskinongé, Saint-Justin, Louiseville, Yamachiche, Saint-Barnabé, Saint-Étienne-des-Grès et Saint-Boniface se tournent vers les services de L’Air en Fête.
Si initialement le processus de déléguer la gestion de leur camp de jour s’avérait plutôt difficile pour les municipalités, le responsable des partenariats chez L’Air en Fête, Stéphan Deschênes, relève que la gestion déléguée s’associe graduellement à une fierté considérant que les municipalités s’assurent ainsi d’une pérennité à leur camp.
« Il y a eu une grosse étude qui a été faite au niveau des loisirs au Québec et ce qu’ils se sont aperçus, c’est que les besoins, les attentes, les demandes, des citoyens augmentent beaucoup plus rapidement que les capacités des municipalités et des villes. Quand on part avec ça comme base, on comprend que la prochaine étape, c’est que si la municipalité veut continuer à offrir quelque chose, elle doit prendre des décisions ».
Le fonctionnement
L’Air en Fête est une entreprise née sur la Rive-Nord de Montréal qui roule sa bosse depuis maintenant 25 ans. Elle propose notamment une gestion déléguée des camps de jour aux municipalités qui font appel à leur service. « On s’assoit avec eux, puis on regarde c’est quoi le besoin, c’est quoi la culture dans la municipalité, c’est quoi leurs objectifs, leurs capacités financières », mentionne Stéphan Deschênes. L’organisation effectue par ailleurs des sondages de satisfaction pour optimiser ses services et son fonctionnement, dans le but de respecter autant que possible la culture en place.
Du côté financier, l’entreprise fonctionne selon un principe d’utilisateur-payeur. « On fait ensuite un calcul basé sur le nombre d’inscriptions dans l’été. Par exemple, si l’enfant est inscrit pour 6 semaines sur 8 semaines de camp, pour nous il compte pour 6 semaines ».
Il ajoute, « À la suite de ce calcul, on va dire par exemple à une municipalité qu’on leur charge 150$ par semaine. On voit avec eux combien ils veulent que le parent paye. Disons qu’on statue sur 60$ par semaine. La différence entre le 150$ et le 60$, ça va être la somme subventionnée par la municipalité ». Cette logistique financière permet ultimement certaines économies pour les parents selon le porte-parole.
La force du groupe
Stéphan Deschênes souligne que L’Air en Fête en vient à avoir plus de moyens lorsque les municipalités d’une même région se regroupent, comme c’est le cas dans la MRC de Maskinongé. « C’est beaucoup plus facile d’avoir une synergie lorsqu’on est dans une région puis qu’on est capable de s’en occuper. Par exemple, pour pouvoir faire des sorties, pour que ce soit viable pour nous et pour les parents, ça prend 30 enfants dans l’autobus. Si on les prend séparément, disons Maskinongé ou Saint-Barnabé ne pourraient pas faire de sorties. Tandis que là, étant donné qu’on a plusieurs municipalités, on est capable de les jumeler puis faire des sorties ».
En ce qui concerne les embauches, L’Air en Fête s’avère être très proactive dans ses démarches. L’entreprise engage ainsi des animateurs, des coordonnateurs de camps et des superviseurs. Le recrutement débute auprès des anciens employés et leur réseau de connaissances. « On priorise toujours le local. Au niveau des animateurs et coordonnateurs, le but c’est que ce soit local, mais parfois, il n’y en a pas dans les municipalités. Alors on opte pour les municipalités voisines ».
Le responsable des partenariats affirme concernant l’embauche que « ce n’est pas évident parce qu’il y a de moins en moins de jeunes disponibles. Cela dit, cette année sur 40 sites de camp au Québec, on en a seulement 2 où on a plus de la difficulté ».