10 ans pour les Éditions de L’Exil
SAINT-ÉLIE-DE-CAXTON. L’autrice Thaïs Barbieux de Saint-Élie-de-Caxton, fondatrice des Éditions de L’Exil, retrace les 10 ans d’activités de sa maison d’édition. Elle participera d’ailleurs au Salon du livre de Trois-Rivières qui se déroule du 21 au 24 mars pour y présenter son tout dernier roman.
« Mon processus pour avoir fondé les Éditions c’était en fait l’idée d’avoir mon propre véhicule d’édition, surtout que dans mes premiers livres, il y a des pièces de théâtre qui sont très difficiles à publier dans le milieu existant », soulève Thaïs Barbieux.
Les Éditions de l’Exil sont ainsi une maison indépendante qui propose un fonctionnement alternatif principalement au niveau de sa reliure artisanale. « Les livres sont tous faits à la main par moi-même. Il s’agit de reliure japonaise, donc on les reconnait bien ».
La reliure japonaise est parfois utilisée dans le cadre d’autres petites distributions de livres, mais les Éditions de l’Exil se distinguent par ses quantités un peu plus importantes. « Je ne suis pas la seule à faire ça, mais ça reste audacieux. Je n’ai pas des tirages de distribution, c’est plutôt à la demande, mais ça reste que j’en ai relié plusieurs milliers », mentionne l’autrice.
En 10 ans d’existence, la maison d’édition a publié les œuvres de huit auteurs, en plus d’avoir lancé quelques ouvrages collectifs. Bien que les livres des Éditions de l’Exil ne soient pas distribués en librairie, Thaïs Barbieux souligne la belle prospérité de l’organisme. « On passe un peu sous les radars, mais ça n’a pas empêché une belle longévité! On a toujours de beaux projets et on est proche de 30 livres publiés maintenant ». Parmi ces 30 publications, 13 sont de la Caxtonienne.
Le créneau des Éditions de l’Exil se situe davantage au niveau de projets artistiques qui ne visent pas nécessairement de grandes quantités d’impressions. « J’aime les projets un peu singuliers qui sont… peut-être difficiles à publier », ricane-t-elle. « On n’a donc pas de grande saga. J’apprécie les projets courts qui ont souvent un cheminement artistique derrière, c’est-à-dire que les auteurs sont souvent des artistes multidisciplinaires ».
La majorité des ventes s’effectue sur le site web des Éditions ou par les auteurs directement qui ont souvent à eux seuls une visibilité considérable. Thaïs Barbieux porte par ailleurs le désir de vendre les livres des Éditions à bon prix. En effet, elle manifeste le souhait de rendre les documents le plus accessibles possible afin de stimuler l’envie de lecture.
« J’ai commencé à écrire des faux départs quand j’étais adolescente, mais vers 18-20 ans ça a commencé à être plus sérieux, plus structuré mon affaire. Mon premier livre, je l’ai terminé à 21 ans ». Affichant une passion indéniable pour l’écriture, l’autrice a touché à plusieurs médiums artistiques au cours de sa carrière. Il n’en demeure pas moins qu’elle semble avoir trouvé sa voie. « L’écriture est vraiment l’art dans lequel je m’investis le plus au quotidien. J’écris tous les jours. C’est un mode de vie qui me plait beaucoup ».
Présence au Salon du livre
L’autrice de Saint-Élie-de-Caxton participe depuis plusieurs années au Salon du livre de Trois-Rivières grâce au Stand des Auteur.e.s d’ici qui fait la promotion des écrivains de la région qui n’ont pas nécessairement une grande tribune.
« C’est vraiment une belle opportunité de pouvoir vivre une expérience de salon même si on est petit », relève Thaïs Barbieux. Plusieurs livres des Éditions de l’Exil seront ainsi présentés au Stand des Auteur.e.s d’ici tout au long de l’évènement. Plusieurs styles seront mis à l’honneur : poésie, théâtre, roman, science-fiction et humour.
« Je vais y présenter mon dernier livre qui s’appelle Beaucoup de Zombies pour rien qui est une parodie shakespearienne, donc on est vraiment dans de l’humour sous forme de roman court ». L’autrice sera présente les samedi 23 et dimanche 24 en après-midi pour discuter avec le public.