Une première exposition pour Jennifer St-Yves-Lambert
CULTURE. Jusqu’à la fin avril, la peintre de Saint-Paulin Jennifer St-Yves-Lambert présente ses œuvres à l’espace culturel du député Simon Allaire. Il s’agit de sa toute première exposition.
L’artiste émergente reconnait la faune comme étant sa thématique de prédilection. « Pour moi, les animaux sont des symboles forts. Ils permettent de transmettre des messages sans nécessairement y aller dans le très narratif. Je vais plus dans la symbolique avec les couleurs, avec ce que représentent les animaux, puis c’est de cette manière que j’arrive à exprimer ce que je veux dire », mentionne-t-elle.
Par conséquent, chacune des toiles incarne une certaine réflexion, une histoire ou un message intentionnel. « C’est de plus en plus fort cette démarche-là de vouloir exprimer aux gens ce que j’ai voulu dire. Évidemment tout le monde peut y avoir ce qu’il veut, mais j’ai vraiment une intention derrière chaque œuvre ». Jennifer St-Yves-Lambert utilise ainsi ses réseaux sociaux pour raconter en détail les inspirations qui ont motivé la création de ses peintures.
« Je dirais que j’adopte un style indiscipliné parce que je n’ai pas de formation. Je ne suis pas non plus de courant artistique particulier. C’est un style qui est expressif, avec des coups de pinceau assez brut. Il y a des mélanges de couleurs très colorées. Oui, c’est figuratif puisqu’on reconnait les animaux, mais l’objectif est vraiment de peindre sans contrainte, sans recherche de perfection », témoigne l’artiste concernant sa technique.
Le cheminement
Jennifer St-Yves-Lambert a débuté la peinture en 2005. « Par contre, 2020 a marqué un tournant dans ma pratique artistique, dans la production beaucoup plus intensive. En fait, c’est d’avoir plus de temps pendant la pandémie qui m’a permis de me pencher sur ce que je voulais vraiment faire, ce que je voulais dire à travers la peinture », relève-t-elle.
Après des études en littérature et plus de 7 ans à travailler pour Culture Maskinongé, l’artiste soutient que l’intérêt pour les arts l’habite depuis déjà bien des années.
« Pour moi, les arts permettent de faire du sens dans une vie ».
La peintre connait bien la sphère culturelle de la région par son travail. Elle reconnait d’ailleurs que l’effervescence artistique du milieu l’a motivée à amener sa pratique plus loin. « Le fait de côtoyer des artistes, c’est inspirant. Ça m’a permis de me dire ok, moi aussi je pourrais me lancer et montrer ce que je fais. C’était l’idée de sortir de mon sous-sol finalement ».
C’est ainsi qu’elle en est venue à présenter publiquement ses œuvres pour la toute première fois. Le vernissage de son exposition avait lieu le 28 février dernier et a accueilli un grand nombre de personnes. « C’était vraiment un beau vernissage. Il y avait beaucoup de monde, de la famille, des amis, des élus aussi… J’étais très contente de la présence des gens! Étant ma première exposition, c’est sûr que c’était intimidant un peu », ricane-t-elle. Rappelons que son exposition est présentée à l’espace culturel du député Simon Allaire situé à Louiseville, et ce, jusqu’à la fin avril.
Pour la suite
Jennifer St-Yves-Lambert ne se dit pas artiste professionnelle considérant sa démarche autodidacte. Il n’en demeure pas moins qu’elle travaille constamment à approfondir la réflexion derrière ses créations. « Le fait d’avoir quelque chose à dire c’est important pour moi et de trouver une façon de l’exprimer. À travers la peinture, je trouve vraiment un espace de liberté », souligne la peintre.
Elle raconte par ailleurs débuter l’idéation de sa prochaine série qui aura pour thème les femmes. « Je réfléchis beaucoup à mes sujets avant de me lancer dans la peinture. Donc cette prochaine série va concerner les droits des femmes. Ce sera toujours des animaux! Les animaux représentent certains traits de caractère que je veux mettre de l’avant. Par exemple, je veux aborder le sujet de la non-maternité, la liberté de choix, les inégalités, les injustices et aussi de beaux côtés, comme les femmes qui mènent des vies hors des sentiers battus, les indépendantes, les superwomen qui ont 1000 projets à la fois », conclut-elle
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