Le Rose Barista : trouver sa voie dans la restauration
LOUISEVILLE. Portant le rêve d’un jour ouvrir son propre café, Rosalie Ricard a inauguré au cœur de Louiseville Le Rose Barista il y a maintenant 4 ans.
« J’ai travaillé quand j’avais 19 ans au Tango Café qui était le même local que j’ai maintenant! Je me rappelle que dans mes jeunes années, je flirtais avec l’idée de peut-être avoir un café… Puis j’aimais vraiment l’ambiance de la place, c’était cozy« , raconte-t-elle.
Native de Saint-Léon, Rosalie Ricard a grandi dans le milieu de la restauration. « L’intérêt de la cuisine vient de ma mère. Elle a été propriétaire du restaurant à Louiseville qui s’appelait l’Auberge du Pétillant ». Ce lieu emblématique a d’ailleurs demeuré 20 ans dans le paysage louisevillois.
« Ma mère m’a montré à faire ma première béchamel je devais avoir 9 ou 10 ans. Je suis vraiment née là-dedans. Puis c’est grâce à ma mère que j’ai trouvé ma voie », souligne-t-elle.
Rosalie Ricard a quitté la région pendant près de 10 ans afin de faire des études à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, lui donnant ainsi l’occasion de travailler dans le milieu de la restauration dans la métropole.
« J’avais entendu entre les branches que les propriétaires du Tango Café étaient prêts à vendre. Finalement, une chose en a amené une autre, puis on a décidé avec mon ancien conjoint Stéphane Baril de l’acheter ». Elle s’était assurée de rencontrer les propriétaires du café en place afin de leur expliquer qu’elle ne souhaitait pas dénaturer l’endroit. « Je tenais à leur dire que je n’allais pas trop changer l’essence de leur café parce que ça faisait plus de 15 ans qu’il l’avait. Ils étaient attachés à l’endroit et ne voulaient pas le vendre à n’importe qui ».
Ayant expérimenté pendant plusieurs années le domaine de la restauration, Rosalie Ricard savait qu’elle recherchait une meilleure qualité de vie avec notamment des quarts de travail moins exigeants. « Quand je me suis lancée avec Rose Barista, j’étais brulée de la cuisine. Je trouvais ça difficile les heures. En tant que cuisinière, je me suis brulée à faire ça avec les années ».
Définir son identité
« Quand j’ai ouvert, 6 mois plus tard, il y avait la pandémie ». Ces circonstances inattendues ont ainsi forcé la propriétaire à s’ajuster à la demande. « La Covid au final, ça m’a fait connaitre! Les gens voulaient essayer des choses différentes ». Par conséquent, bien que Le Rose Barista soit à la fois un café et une sandwicherie, la pandémie a incité Rosalie Ricard à développer une gamme de repas variés, tels que de la bouffe asiatique, des sushis, des pokes bol, etc.
« Mon créneau est plus sur l’heure du diner. Quand on a eu le droit de rouvrir les salles à manger pendant la Covid, j’ai été obligé de défoncer le local d’à côté pour agrandir parce que sur l’heure du diner, j’avais énormément de monde. La demande était trop forte, donc il n’y avait plus de place! », ricane-t-elle.
L’essence du café repose ainsi sur la simplicité selon la propriétaire. Elle souhaite offrir un menu diversifié, frais et adaptatif. « Ce que je veux, c’est que quand une famille vient au café, tout le monde soit content. Donc je n’ai pas de créneau en particulier ou de menu préétabli ».
Le Rose Barista est ouvert 4 jours par semaine, soit du mardi au vendredi, dans le but d’offrir une qualité de vie aux employés du café. Rosalie Ricard reconnait l’importance d’une santé psychologique et physique tout particulièrement en contexte de restauration. Elle souhaite conserver un climat sain dans l’équipe du café c’est pourquoi elle préconise l’écoute. « Je trouve qu’en 2024, c’est important plus que jamais d’être à l’écoute de ses employés ».
Elle ajoute, « j’ai tissé des liens serrés avec les clients, ils deviennent des amis. Les employés aussi sont des amis ». La convivialité apparait finalement comme étant la valeur fondamentale du Rose Barista.
Pour la suite
Rosalie Ricard remarque une demande grandissante des gens de Trois-Rivières, Berthierville et les alentours en ce qui concerne l’ouverture du café les fins de semaine. Elle réfléchit donc actuellement aux possibilités.
Par ailleurs, la propriétaire de l’endroit souhaiterait mettre en place des ateliers dans la prochaine année. « Je travaille sur un projet, soit de donner des ateliers pour débutant pour confectionner des sushis. Je veux que ce soit cozy, je ne veux pas que les personnes entrent puis que je donne un cours théorique. Ce sera plus pour avoir du plaisir « , relève-t-elle.
Pour connaitre le menu hebdomadaire du Rose Barista, visitez la page Facebook officielle.