Air Transat: les agents de bord rejettent une 2e fois une entente de principe
MONTRÉAL — Les agents de bord d’Air Transat ont rejeté pour une seconde fois une entente de principe qui était intervenue avec leur employeur quant au renouvellement de leur convention collective.
Quelque 2100 agents de bord, basés aux aéroports de Montréal et de Toronto, sont touchés par cette négociation. Ils sont membres d’une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ.
Le SCFP indique jeudi que ses membres ont voté à 81,9 % contre l’entente de principe intervenue le 7 janvier.
Et le taux de participation est élevé, à 88,7 %, précise le SCFP.
Mandat de grève
Du même souffle, les syndiqués se sont dotés d’un autre mandat de grève, et ce, dans une proportion de 94,6 %. Aucune date n’a encore été fixée quant à son déclenchement; le mandat est valide jusqu’au 1er avril.
Ces syndiqués avaient déjà rejeté une première entente de principe qui était intervenue à la fin de l’année dernière, alors qu’une menace de grève planait pour le 3 janvier. Celle-ci n’a jamais été déclenchée.
Les parties étaient retournées à la table de négociation et étaient parvenues à cette seconde entente de principe, le 7 janvier, sans qu’une grève soit déclenchée.
Le syndicat souhaite maintenant retourner «rapidement» à la table de négociation avec l’employeur.
Le litige demeure quant à la rémunération des heures de travail au sol, avant les décollages et après les atterrissages. Le syndicat veut aussi négocier de meilleures clauses touchant les effectifs à bord des avions.
De son côté, la direction a insisté sur le fait qu’aucun avis de grève ou de lock-out n’avait été annoncé pour le moment. Elle se disait prête à retourner à la table de négociation une autre fois.
«Nous négocions de bonne foi depuis le début du processus et avions inclus dans cette deuxième entente des améliorations notables au contrat de travail, ainsi que des hausses salariales généreuses et compétitives. Nous sommes navrés de ce deuxième refus. Nous retournons à la table de négociation et notre objectif demeure de trouver un terrain d’entente à la satisfaction des deux parties dans les meilleurs délais», a fait savoir Julie Lamontagne, cheffe des ressources humaines, communications et responsabilité d’entreprise de Transat.
Le syndicat n’a pas voulu émettre de commentaires «afin de prioriser cette reprise des négociations».