Marquis devient le plus important imprimeur de livres au pays
ÉCONOMIE. Marquis porte sa capacité annuelle de production à plus de 100 millions de livres en faisant l’acquisition de l’entreprise ontarienne Webcom, basée à Toronto. Cette transaction lui permettra de devenir le plus important imprimeur au Canada en atteignant un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars. «On voulait consolider le marché. On a décidé de faire cette transaction pour réussir à avoir de meilleures marges. Les grands joueurs internationaux qui déclinent leur contenu sur le territoire canadien nous demandaient d’avoir une redondance à nos installations de Louiseville. Si on a des contrats d’approvisionnement avec eux, il fallait être certain de toujours pouvoir livrer dans un court délai. Avec cette nouvelle usine, qui possède des équipements similaires à ceux de Louiseville, ça nous donne la possibilité de fournir à la demande si l’autre ne peut pas le faire», explique Serge Loubier, président et chef de la direction de Marquis. Pour Marquis, l’acquisition de ce compétiteur permet de mettre la main sur une usine de 170 000 pieds carrés en Ontario et qui génère un chiffre d’affaires de 30 millions de dollars. Webcom est un joueur de premier plan dans l’impression numérique à jet d’encre d’ouvrages scolaires, de publications professionnelles et d’ouvrages de référence. Cette nouvelle technologie d’impression va d’ailleurs graduellement remplacer l’impression «offset» traditionnelle, selon M. Loubier. «C’est un leader dans ce domaine-là. Webcom imprime aussi des produits semblables à ceux de Marquis dans le domaine du roman. Cette usine fait des livres à court tirage à jet d’encre avec une reliure rigide qui sont destinés aux grands joueurs du monde de l’éducation, soit Oxford et Hachette, par exemple. Ces clients ont besoin d’un tirage précis pour des cours universitaires ou en médecine. C’est un segment du marché qu’on touchait moins et on y a maintenant accès», reconnait-il. Marquis compte maintenant trois usines. Serge Loubier estime que cette transaction ouvrira une porte vers le développement du marché américain. «C’est une équipe 100 % anglophone qui se joint à notre entreprise. La transaction nous permet d’accueillir 170 employés qui sont des spécialistes dans le monde du livre. Et comme en ce moment, ce n’est pas facile d’embaucher, ça nous aide dans notre développement», partage le président et chef de la direction de Marquis, qui employait jusqu’alors 400 personnes, dont 160 à Louiseville. Investissements Cette transaction survient à un moment où l’entreprise modernise ses équipements et tente d’accroître son niveau de productivité. Après avoir fait l’acquisition d’une presse au coût d’environ deux millions de dollars, Marquis prévoit déjà investir 3,5 millions de dollars l’an prochain afin de se doter d’un nouvel équipement destiné à la reliure.