La transition après le changement de garde
POLITIQUE. Pendant que le nouveau député de Maskinongé, Simon Allaire, est à mettre en place son bureau de circonscription, le député défait, Marc H. Plante, ferme le sien. Le processus devrait être terminé vers la fin de la semaine ou au tout début de l’autre. «On a deux semaines [après l’élection] pour procéder à la fermeture, indiquait M. Plante au lendemain de sa défaite. Il n’y a rien de prévu au protocole, mais on va remettre les grands dossiers en cours à M. Allaire. Ça va se faire dans le civisme. Pour le moment, on est en train de vider le bureau. On ramène nos effets personnels chez nous.» Les demandes d’aide financière non traitées qui sont entrées depuis le début d’août seront transférées au nouveau député, qui en assurera le suivi. Les dossiers institutionnels en cours le seront aussi. «On est en train de préparer ça. D’ailleurs, il n’en reste pas tant que ça, parce qu’on avait fait un bon close-up avant la campagne électorale.»
«On va remettre les grands dossiers en cours à M. Allaire. Ça va se faire dans le civisme» – Marc H. Plante, ex-député de Maskinongé
Pour ce qui est des dossiers de citoyens, c’est plus délicat. «C’est de l’information personnelle et confidentielle. Les dossiers appartiennent aux citoyens, et c’est à eux de voir s’ils veulent parler de leur situation au nouveau député. Nous, on va simplement lui remettre une liste de noms de citoyens qui vivent une problématique, de même que leur numéro [de téléphone]. On ne va pas nécessairement exposer tout le cheminement fait avec eux, car ça reste leur responsabilité de le faire. Les citoyens concernés en seront informés.» D’ailleurs, ce sera probablement le dernier contact de son équipe avec les citoyens. Ensuite, la page sera tournée. «Ce n’est pas la fin du livre», philosophe-t-il. Monsieur Plante rappelle que quatre personnes, en plus de lui-même, se retrouvent sans emploi dans la circonscription de Maskinongé à la suite du vote du 1er octobre. «Deux des quatre personnes de mon bureau étaient en poste depuis dix ans», souligne celui qui laisse, lui aussi, dix années de carrière politique derrière lui, soit six comme attaché politique de son prédécesseur Jean-Paul Diamond, et quatre comme député. «Une autre personne était là depuis six ans et la quatrième, depuis un an et demi. On va prendre le temps de se revirer bord.» Marc H. Plante se retire la tête haute: «Que peut-on faire devant un tsunami?», questionne-t-il, en faisant allusion à la vague caquiste. «On verra pour la suite. Il y a plein d’options, mais je vais d’abord m’accorder un temps de réflexion», conclut-il.