Roy-Cullen et Piotte s’engagent pour l’agriculture
Steven Roy Cullen et Simon Piotte, candidats solidaires dans Champlain et Maskinongé profitent des derniers jours de la campagne électorale pour réitérer leurs engagements en matière d’agriculture. Entre les menaces sur la gestion de l’offre, les changements climatiques, la spéculation sur les terres agricoles et la pénurie de main-d’œuvre, les enjeux entourant l’agriculture sont nombreux, font valoir les solidaires. Par ailleurs, la demande croissante pour des aliments sains et des produits biologiques est aussi porteuse d’occasions à saisir, estiment-ils. Protéger les acquis «Au cours des dernières décennies, la société québécoise s’est dotée d’outils de protection de notre agriculture. Ces outils sont actuellement menacés par la renégociation des accords internationaux. Il faut que le Québec négocie d’égal à égal pour protéger ses programmes de gestion de l’offre, pierre d’assise de notre modèle agricole», souligne Simon Piotte. De son côté, Steven Roy Cullen avait déjà affirmé en rencontre avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) plus tôt dans la campagne que l’agriculture doit être placée au coeur de tout projet d’avenir pour le Québec. Revoir la taxation En accord avec le programme de Québec Solidaire, les deux candidats s’engagent à réviser le mode de taxation municipale afin d’inclure la modulation à l’usage. Selon eux, cette mesure aura pour objectif de limiter les effets négatifs de la taxation sur la spéculation et de rendre les taxes plus équitables pour le secteur agricole. «Québec Solidaire interdira la spéculation par une loi pour empêcher l’accaparement de terres par des investisseurs. Il faut permettre l’achat de terre uniquement pour produire, cet enjeu est fondamental si l’on veut préserver le caractère agricole du territoire mauricien», a plaidé Steven Roy Cullen devant l’UPA. Soutenir la relève Pour les deux solidaires, il importe de soutenir la relève agricole. «Nous constatons que les obstacles sont nombreux, autant pour la relève apparentée que pour les jeunes qui veulent acheter une exploitation existante ou initier un nouveau projet», fait remarquer Simon Piotte. Ainsi, Québec Solidaire compte offrir à la relève un capital patient pour l’acquisition de terres et un meilleur soutien financier pour les diplômées en agriculture qui souhaitent démarrer leur entreprise agricole. «Nous soutiendrons la mise en culture de petites terres afin de faciliter l’occupation du territoire. C’est une priorité pour les jeunes exploitants que nous avons rencontrés ces dernières semaines». Québec solidaire veut également améliorer la qualité de vie des agricultrices et des agriculteurs et augmenter leurs chances de réussite. Des coopératives d’utilisation de main-d’œuvre partagée et un soutien psychologique sont parmi les mesures que le parti veut mettre de l’avant. Des enjeux environnementaux «L’agriculture est à la croisée des chemins », mentionne Steven Roy Cullen. «Actuellement, les agricultrices et les agriculteurs veulent mettre en place des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Mais ces derniers sont seuls à assumer les risques et l’augmentation des frais inhérents liés à ces changements de pratiques», déplore-t-il. Québec solidaire offrira par l’entremise de groupe d’agronomes experts un soutien technique et financier pour accompagner les agricultrices et les agriculteurs dans des pratiques agricoles plus responsables. Québec solidaire accompagnera également celles et ceux qui le souhaitent dans le passage d’une agriculture conventionnelle à une agriculture biologique, et remboursera la certification biologique. Circuits courts Québec solidaire veut agir pour faire la promotion des produits locaux, notamment dans les marchés de proximité. «Il faut que les produits alimentaires qui entrent au Québec respectent les mêmes standards de contrôle de qualité que ceux demandés aux productrices et producteurs du Québec», renchérit Steven Roy Cullen. Souveraineté alimentaire En tout, c’est plus de 640 M$ que Québec solidaire compte rendre disponible pour répondre aux différents enjeux actuels de l’agriculture et de l’aménagement du territoire et pour assurer notre souveraineté alimentaire.