Simon Piotte dévoile ses engagements pour le secteur communautaire
En tournée dans les Centres de la petite enfance (CPE) de la circonscription de Maskinongé, le candidat solidaire Simon Piotte, a procédé ce lundi à l’annonce de ses engagements en matière de soutien aux organismes communautaires. Révision du mode de financement des organismes communautaires et accroissement des places en CPE seront au cœur de ses priorités. Partisan d’une révision du mode de financement des organismes communautaires, M. Piotte s’appuie sur son expérience personnelle pour défendre une position axée sur le financement à la mission. «Ayant toujours œuvré dans le secteur de l’économie sociale, je connais l’importance du financement à la mission. C’est ainsi que les CPE ont pu se développer. Le glissement vers les subventions à la pièce des dernières années a d’ailleurs alourdi la tâche administrative de nombres d’entre eux», explique le candidat. Selon lui, les ressources doivent être affectées à l’accomplissement du travail sur le terrain, et non à la rédaction répétitive de demandes de subvention fastidieuses. Simon Piotte a aussi plaidé pour une véritable stratégie de lutte à la pauvreté. «Les mesures d’austérité des dernières années ont surtaxé les organismes communautaires. Là où l’État a failli à sa mission, ce sont des femmes et des hommes dévoués qui ont dû faire des miracles pour pallier à un effritement du filet social», s’indigne le solidaire. «La meilleure façon de soulager celles et ceux qui œuvrent dans le communautaire et qui sont à bout de souffle est d’éradiquer la pauvreté», martèle M. Piotte. La hausse du salaire minimum à 15 $ de l’heure, tel que le propose son parti, est selon lui un premier pas dans cette direction. Rappelant que son parti a pris position en faveur de la gratuité scolaire en matière d’enseignement, «du CPE au doctorat», un gouvernement solidaire réinvestira pour augmenter le nombre de places disponibles dans les CPE, indique M. Piotte. «Des places supplémentaires sont nécessaires. Elles sont un des facteurs de rétention et d’attraction des jeunes, élément essentiel pour contrer la pénurie de main-d’œuvre qui affecte la région», fait valoir le candidat. Celui qui œuvre dans le milieu depuis plus de vingt ans souligne que les CPE sont aussi un vecteur d’intégration des immigrants. «La francisation des jeunes enfants, l’intégration des parents dans la vie communautaire, notamment par la participation démocratique au sein des CPE, permettent au néo-québécois de prendre leur juste place dans leur milieu d’accueil», explique-t-il. Le candidat solidaire s’est également engagé à laisser à une équipe de représentants des organismes communautaires de la circonscription le soin de gérer elle-même une partie de l’enveloppe discrétionnaire du député. «Ça fait plusieurs mois que je rencontre des gens du milieu et ce que je savais d’instinct m’a été confirmé; les gens du communautaire dans Maskinongé sont les plus habilités à savoir ce qui est bon pour eux. Un député doit faire preuve d’écoute, mais aussi d’humilité», soutient M. Piotte. Il rappelle que le cadre financier de son parti prévoit une enveloppe pour rehausser les frais salariaux du secteur communautaire au niveau du salaire moyen québécois. Revenant sur la fermeture abrupte du centre communautaire de Louiseville, le solidaire a salué la résilience qui caractérise le milieu communautaire maskinongeois, tout en s’inquiétant de la précarité dans laquelle se retrouvent nombre d’organismes qui évoluaient déjà dans des conditions difficiles. «Ce dossier sera prioritaire au lendemain de l’élection», conclut-il.