La pyrrhotite absente de la campagne, déplore la CAVP
ÉLECTIONS. «Nous avons rencontré les quatre principaux partis, mais pas tous les candidats. Je dois dire que je suis beaucoup déçu que personne n’ait parlé de pyrrhotite dans leur campagne électorale avant qu’on fasse appel à eux. Ils ont presque tous commencé leur campagne en Mauricie. Je pensais qu’il se serait dit un mot sur la pyrrhotite. C’est peut-être maladroit qu’ils n’aient pas pensé aux victimes», laisse tomber Alain Gélinas, président de la Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite (CAVP). C’est la CAVP qui a décidé de contacter les candidats de la région pour leur présenter la problématique en Mauricie. Certains partis ont dû être relancés à plusieurs reprises avant d’accepter la rencontre. Mais une fois sur place, chacune des rencontres s’est bien déroulée, affirme M. Gélinas, et les candidats ont montré un intérêt envers la cause et ont posé des questions. Ce fut l’occasion d’aborder différents enjeux: les victimes aux prises avec la zone grise, l’aide financière des victimes restantes afin de réaliser leurs tests de pyrrhotite, l’identification du nombre de maisons dont les tests n’ont toujours pas été réalisés, le redémarrage des études sur le béton et le phénomène de la pyrrhotite, ainsi que les conséquences causées par l’attente du procès en cours. Le président de la CAVP déplore toutefois qu’aucun engagement clair n’a été pris par les candidats d’ici pour soutenir les victimes de la pyrrhotite. «Nous sommes à mi-parcours de cette campagne et ce manque d’engagements formels de la part des futurs élus, inquiète les victimes au plus haut point. C’est la troisième campagne électorale dont nous sommes témoins. Il faudrait que quelqu’un prennent les engagements finaux pour en finir avec la pyrrhotite et régler le dossier. Je suis convaincu que ce dossier aurait été traité autrement si ça avait eu lieu à Montréal», soutient Michel Lemay, vice-président et membre fondateur de la CAVP. L’organisation souhaite entre autres que les candidats et leur parti prennent pour engagement que les coûts reliés à la réalisation du premier test de pyrrhotite requis soient défrayés et que le prochain gouvernement maintienne et bonifie le programme d’aide actuel et puisse l’adapter aux réalités et besoins des victimes. La Coalition demande également à ce que le prochain gouvernement commence rapidement à réfléchir sur les conséquences potentielles d’un dénouement tardif du premier procès en cours actuellement et à des alternatives qui viseraient à supporter les victimes qui seraient toujours en attente de dédommagement pour réaliser leurs travaux ou rembourser des dépenses déjà encourues. Les candidats sont aussi invités à être présents à la rencontre du 29 septembre prochain à la Bâtisse industrielle de Trois-Rivières afin de mieux comprendre les attentes exprimées et ce que les victimes vivent au quotidien.