À la découverte des comestibles nordiques

TOURISME. Il y a une panoplie de plantes qui nous entourent et dont on ignore les propriétés. Un groupe de jeunes entrepreneurs s’est donné comme mission de les faire découvrir en créant Pignon sur Bois, une microentreprise basée sur les terrains du Baluchon Éco-villégiature, à Saint-Paulin. Depuis le début de l’été, elle propose une activité qui s’appelle «À la découverte des comestibles nordiques». En compagnie d’un guide naturaliste, les gens se promènent sur le site du Baluchon pour en savoir un peu plus sur les plantes qui s’y trouvent, dans les champs comme sur le bord des routes. «Ce sont des plantes qu’on croise à tous les jours, mais qu’on n’imagine pas être comestibles. On fait découvrir leur histoire. Une portion du parcours se déroule sur la rivière du Loup. On regarde l’environnement tout autour. On y croise pas moins de 14 espèces d’arbres. Par la suite, on effectue un arrêt dans un petit refuge où l’on propose aux gens une dégustation de trois ou quatre produits issus de la flore qu’on vient de découvrir, avec un petit jeu d’association», raconte Emmanuel Proulx, de Pignon sur Bois. À l’automne, l’accent sera mis sur la découverte des champignons. Les entrepreneurs de Pignon sur Bois prévoient tenir des sorties en petits groupes pour récolter quelques spécimens pour identification.

«Il y a toute une gastronomie à développer autour de ça» – Emmanuel Proulx

Culture En plus de ces activités de découverte, la microentreprise cultive ses propres «comestibles nordiques», comme le pleurote ou le strophaire. Comme elle en fait aussi la transformation, elle souhaite ainsi assurer son approvisionnement sur une plus longue période. «Il y a toute une gastronomie à développer autour de ça, poursuit M. Proulx. Les comestibles nordiques ont été délaissés au fil du temps, mais ils proposent une panoplie de saveurs à découvrir.» Pour le moment, Pignon sur bois produit huit variétés qu’elle fait sécher. «On fait de petites récoltes, prévient Emmanuel Proulx. Ça reste très privilégié.» Les produits récoltés sont ensuite utilisés pour réaliser des tests de transformation en collaboration avec des chefs de la région. Pour le moment, peu de recettes ont été développées, mais celles que l’entreprise fait goûter (tapenades et sumacades, entre autres) connaissent quand même un certain succès. «On fait toutes sortes de tests. L’objectif premier n’est pas de distribuer à grande échelle dans les supermarchés; c’est de pérenniser le goût des comestibles nordiques et de le faire découvrir aux gens.» Bon à savoir Pignon sur bois sera du Rendez-vous de la gastronomie forestière, qui se tient dans la région du 4 au 8 octobre. Un peu plus sur… Pignon sur bois La microentreprise est née dans le cadre du défi entrepreneurial Métayer mycologue, en 2016. C’est l’équipe formée d’Emmanuel Proulx, Jean Nick Trudel, Renaud Drolet, Vincent Pomerleau et Vincent Poisson qui l’avait remporté. Il consistait à développer, en quatre semaines, un plan d’affaires pour mettre en valeur les champignons forestiers.