Entrevue face à face avec le premier ministre Couillard
ENTREVUE. Icimédias s’est entretenu avec le premier ministre Philippe Couillard à bord même de son autobus de campagne électorale. Les principaux sujets abordés concernaient la Mauricie, évidemment. Dans cette époque de changements (on l’a vu avec la vague orange du Nouveau Parti démocratique (NPD), la victoire de Donald Trump aux États-Unis et la victoire de Valérie Plante à la mairie de Montréal), approchez-vous cette campagne électorale de façon différente? «Nous, on a changé le Québec et on veut aller plus loin encore dans le changement, car on a les moyens de le faire. Tout ce qu’on annonce pour les familles et ce qu’on va annoncer pour les aînés et les travailleurs, c’est un pas de plus qu’on peut faire, car on s’est donné les moyens de le faire grâce à notre premier mandat.» Rappelons que la Mauricie est dotée de quatre députés libéraux. Sera-t-il difficile de répéter un tel exploit? «Il n’y a rien de facile et rien de garanti. Il va falloir livrer une bonne lutte et nous avons des bons atouts. D’abord, le bilan qu’on a fait en Mauricie est complètement transformé et ce n’est plus la même région. On parle de 4% moins de chômage en Mauricie et on a fait beaucoup d’innovations et des projets formidables comme Aleris, Kruger et la Super clinique (Cloutier–du Rivage). Nous avons des projets qui servent d’exemples ailleurs, comme le DigiHub Shawinigan. C’est à l’exemple du DigiHub Shawinigan qu’on fait des pôles d’innovation dans toutes les régions du Québec maintenant. Avant, la Mauricie était triste et beaucoup plus pauvre. Maintenant, ce n’est plus le cas du tout. Le grand problème, c’est la pénurie de main-d’œuvre.» Est-ce que Julie Boulet représente une lourde perte pour la région mauricienne? «On aime tous beaucoup Julie (Boulet) et elle était encore avec nous encore hier lors d’un évènement. Je pense qu’elle va rester autour de nous. Je l’ai senti très attachée à l’équipe et au bilan qu’on se donne en Mauricie. Elle est encore très aimée en Mauricie, on ne se contera pas d’histoire! On a de très bons collègues qui ont travaillé avec elle au cours des dernières années et qui sont prêts à prendre la relève. Le fait qu’elle veuille rester proche de nous est une très bonne nouvelle.» Qu’est-ce qui démarque chacun de vos candidats en Mauricie? «D’abord, ce sont quatre bonnes personnes! Du côté de Pierre-Michel (Auger), le projet d’Aleris était attendu depuis tellement longtemps et la Super clinique (conservation du centre Cloutier–du Rivage) qu’il a littéralement sauvée. Pourquoi? Car lorsqu’il y a des caucus de députés et que des décisions gouvernementales se prennent, ça prend des députés qui lèvent la main et qui disent «il faut garder ce projet-là, car il est important pour nous» ou encore «ça, c’est mauvais pour nous». Aleris est un autre bon exemple. Jean-Denis (Girard) est tellement près du monde et je le vois! Tout le monde le connaît et tout le monde l’apprécie. Il ne s’agit pas de le comparer à d’autres candidats, mais en terme d’enracinement et de présence dans la population, vous ne trouverez pas mieux.» «Et mon bon ami Marc (H. Plante), il a de nombreux projets d’entreprise dans son coin. Ce qui m’a beaucoup touché et ce qui a touché ses citoyens, c’est son dévouement durant les inondations. Il n’était pas là à regarder et à se dire que ça va bien aller. Il était là avec le monde pour les sortir de la difficulté. Pierre (Giguère) est quant à lui un agriculteur de famille de trois générations. On a besoin d’agriculteurs dans notre députation, nous qui défendons la gestion l’offre. C’est aussi lui CGI Shawinigan. C’est toute une transformation! Ce sont quatre collègues qui ont fait un travail formidable dans la région et qui méritent d’être reconduits comme député, car ils ont d’autres projets pour la région.» Est-ce que ça vous inquiète de voir le Parti libéral du Québec nez à nez avec la Coalition avenir Québec, ou presque? «Je n’ai jamais changé ma façon de faire selon les sondages. Je dis souvent que je ne commente pas les sondages parce qui si on commence à prendre des décisions selon les sondages, ce sont toujours de mauvaises décisions. Un sondage varie tout le temps alors que ce qui doit rester constant, ce sont nos convictions et nos valeurs. Et nous sommes toujours sur les mêmes convictions et les mêmes valeurs, et c’est comme ça que nous allons gouverner.»