Une entreprise locale qui négocie pour vous
ENTREPRENEURIAT. Qui n’a jamais perdu de précieuses minutes à négocier un contrat d’assurances, de téléphone ou d’un fournisseur quelconque? Plusieurs détestent cette tâche au plus haut point. Un entrepreneur de Saint-Étienne-des-Grès, Samuel Lambert, et son partenaire Simon Lefebvre, ont vu là l’opportunité de créer ce qui est probablement la première firme de négociation indépendante au pays. L’entreprise Lincoln Chase a été lancée il y a près d’un an au Centre d’entrepreneuriat Alphonse-Desjardins de Shawinigan (CEADS) et plus récemment, elle a élu domicile dans les locaux de Novel AV, à Saint-Étienne-des-Grès. Depuis sa création, l’entreprise a servi des centaines de clients, tant des particuliers que des petites et moyennes entreprises (PME) qui n’ont pas les moyens de s’offrir un contrôleur financier permanent. «Nous avons commencé par notre entourage immédiat avant d’élargir notre réseau. Nous nous sommes rendus compte que le potentiel et le besoin était vraiment là», explique Samuel Lambert, président et cofondateur. Et combien ça coûte? Rien. En échange, bien sûr, de 35% des économies réalisées grâce à la négociation. Pas d’économies? Le service est tout simplement gratuit. Négociateurs en tous genres Pour le moment, Lincoln Chase se spécialise entre autres dans la négociation avec les fournisseurs de télécommunications, de solutions de paiement, d’assurances ou de fournitures. D’autres services s’ajouteront éventuellement, comme la négociation des frais funéraires, des frais d’hypothèque ou encore la négociation pour l’achat de voitures neuves et usagées. «Notre mission est de nous entendre en priorité avec les fournisseurs actuels de nos clients, à condition d’avoir une tarification qui reflète les conditions actuelles du marché», précise-t-il. «Nous devenons par le fait même, un agent de rétention pour les fournisseurs. De ce fait, nous maintenons de bonnes relations avec eux», explique-t-il. Dans la région pour y rester… et créer de l’emploi «Nous étions tous deux des salariés dans de grandes entreprises. Nous voulions vivre et travailler en Mauricie», indique Samuel Lambert. Ce dernier a été banquier pendant une dizaine d’années. Pas question pour lui de déménager dans un grand centre pour voir sa carrière évoluer. De son côté, son associé Simon Lefebvre, qui travaillait à Montréal depuis plusieurs années dans le domaine des technologies de l’information et de la logistique, cherchait à revenir dans sa région natale. «Dans cinq ans ou dix ans, on se compare à notre mentor Jean-François Gingras de l’entreprise ARM, qui embauche 300 employés et plus», confie Samuel Lambert. Jusqu’à maintenant, des centaines de clients ont été servis. «On va devoir créer de l’emploi très bientôt. J’estime qu’on peut engager de 5 à 10 employés d’ici 12 à 18 mois», conclut M. Lambert, qui envisage la possibilité d’ouvrir un bureau au Centre-du-Québec à court ou moyen terme.