Quand l’art et le développement durable rencontrent la jeunesse

ARTborescence est un projet de médiation culturelle initié par la Galerie d’art du Parc de Trois-Rivières. C’est par l’entremise d’ateliers abordant le thème de l’environnement que le projet s’est déployé à l’école Belle-Vallée de Ste-Ursule au cours du printemps dernier.

Par Judith Mc Murray / redaction@lechodemaskinonge.com

 

Cinq ateliers ont ainsi été créés en collaboration avec une dizaine d’artistes et personnes s’impliquant dans le domaine du développement durable. L’idée de concevoir un projet qui rallie l’art et l’environnement auprès des enfants n’est pas anodine. Comme le raconte Audrey Labrie, directrice générale et artistique de la Galerie d’art du Parc, les enjeux entourant le développement durable se sont présentés comme des incontournables. « C’est non seulement dans l’ère du temps, mais c’est également quelque chose qui me tient à cœur depuis très longtemps. »

ARTborescence a été conçu « dans une perspective de solution qu’on apportait aux enfants. Je pense que c’est une façon de conscientiser les jeunes au développement durable en y allant dans la solution », explique Caroline Tousignant, coordonnatrice à la médiation culturelle de la Galerie. Chaque atelier aborde ainsi un enjeu environnemental sous un angle unique, sensibilisant du même coup les enfants tout en leur permettant d’exprimer leur créativité.

Audrey Labrie souligne que le projet s’est basé sur des objectifs d’apprentissage du ministère de l’Éducation. « C’est de là ARTborescence, c’est l’apprentissage. C’est ce que peut cacher un arbre. Ce sont des informations que les jeunes peuvent aller chercher : le travail d’équipe, le travail manuel, les réflexions et plus. »

Cinq ateliers, cinq perspectives

Le premier atelier donné par les artistes Alejandra Basañes et Wikwasa Newashish Petiquay mettait de l’avant la notion du vivre ensemble et de la valorisation de différentes cultures. À la suite d’une lecture d’un conte atikamekw, les enfants ont créé un dessin, puis une sérigraphie à l’Atelier Presse Papier.

Tarik Jabrane d’Innofibre et l’artiste Guillaume Brisson-Darveau ont présenté le second atelier qui explorait les matières recyclables et ses possibles transformations. « Lors de cet atelier, on a fait une sculpture d’un insecte en fibre d’asclépiades. Donc Innofibre a créé une fibre spécialement pour ce projet-là », raconte Caroline Tousignant.

Le troisième atelier misant sur la valorisation du territoire fut présenté par le collectif Bonneau Knight. À l’aide d’un appareil sismographique fait maison et d’un bâton de craie, les élèves ont fait un tour de leur école à la marche. L’objectif était de constater les traces laissées par notre passage.

Les artistes en danse Justine Bellefeuille et Madeleine Bellefeuille ont offert le quatrième atelier qui proposait que la nature puisse agir comme d’un vecteur de création. Les enfants ont ainsi créé une petite chorégraphie en s’inspirant d’un élément de la nature. L’expérience fut filmée par le vidéaste David Dufresne-Denis. 

Finalement, le dernier atelier impliquait les matières vivantes avec Joëlle Carle de la Brouette, ainsi que l’artiste Geneviève Baril. Les jeunes ont conçu de petits jardins dans une alvéole de bois dans le principe de l’art éphémère.

« La réaction des enfants était très bonne. Ils ont adoré ça. Puis évidemment, certains ateliers touchaient plus certains enfants que d’autres, donc c’est pour ça qu’on a offert vraiment un éventail diversifié d’ateliers. Je pense que tout le monde y a trouvé son compte », soulève la coordonnatrice à la médiation culturelle.

La suite du projet

La directrice ne cache pas son souhait de répéter le projet ARTborescence. « Si on est capable de le refaire, ou faire des itérations de ce projet-là pour aller à la rencontre d’autres écoles aussi, on le ferait! Donc appel à tous! C’est sûr que ça dépend de subventions », dit-elle.

En ce qui concerne les œuvres réalisées par les enfants lors des cinq ateliers, elles sont exposées à la Galerie d’art du Parc jusqu’au 10 septembre.

« Je pense que les jeunes vont comprendre encore plus l’importance et la globalité du projet. Ils n’ont pas encore vu le résultat de plusieurs ateliers, donc ça va certainement être surprenant pour eux », conclut Caroline Tousignant.