Le Bloc Québécois prend le pouls de la situation du logement et de l’itinérance en Mauricie
MAURICIE. Le député de Longueuil-St-Hubert et porte-parole en matière de Solidarité sociale du Bloc Québécois, Denis Trudel, est venu à la rencontre d’organismes qui œuvrent dans le domaine du logement et de l’itinérance pour faire le point sur la situation en Mauricie.
Le but de cet exercice auquel ont également pris part les députés de Berthier-Maskinongé et de Trois-Rivières Yves Perron et René Villemure est de prendre le pouls de la situation auprès des intervenants qui sont confrontés quotidiennement aux réalités de la pauvreté.
« Dans les dix prochaines années, si on veut régler les problèmes d’accès au logement et de leur abordabilité, il faut construire 1,1 million de logements au Québec, avance M. Trudel. J’ai entendu des histoires d’horreur, comme cette mère monoparentale victime de violence conjugale qui vit dans sa voiture. Et de plus en plus, des ménages qui pouvaient se payer un logement il y a cinq ans n’y arrivent plus aujourd’hui, et ce, même si les deux adultes travaillent. »
Durant la rencontre, des intervenants ont fait part du manque de logements sociaux et abordables, ainsi que du manque de ressources en itinérance en Mauricie, notamment dans les municipalités plus éloignées de Trois-Rivières.
« On n’a pas de ressource d’urgence dans Maskinongé parce qu’on est dans un milieu plus rural, fait remarquer le député Yves Perron. Les gens sont référés à Trois-Rivières, mais à Trois-Rivières, ils reçoivent aussi des gens de la Rive-Sud et de Shawinigan. Il faut disperser davantage les ressources, car il y a des enjeux d’itinérance même dans les territoires plus ruraux. »
« Notre approche, c’est d’écouter pour agir. On a pu avoir le son de cloche des intervenants d’ici. On réalise que le portrait est le même partout », note René Villemure, député de Trois-Rivières.
Cette tournée amènera le député de Longueuil-St-Hubert dans plusieurs autres régions du Québec jusqu’à l’automne. Il compte ensuite produire un rapport et un portrait de situation de la crise au Québec pour que les politiques puissent être adaptées pour mieux répondre aux problèmes. Car M. Trudel déplore aussi que la Stratégie nationale sur le logement ne soit plus adaptée à la situation et qu’elle doit être bonifiée et améliorée en vue de son renouvellement en 2024, tout comme le programme « Vers un chez-soi ».
« Je réalise que dans la région de la Mauricie, la Stratégie nationale sur le logement n’a pas aidé à combler les besoins des gens. La crise s’accentue. On me dit que les besoins sont pires qu’il y a cinq ans, lors du lancement de la Stratégie. Le programme est mal ciblé et il faut qu’il soit indexé », conclut Denis Trudel.