Un Yamachichois dans un film de science-fiction
CINÉMA. Depuis sa sortie de l’école de théâtre il y a une dizaine d’années, Alex Trahan n’a pas chômé, enchaînant les projets au théâtre, à la télévision, au cirque et au cinéma. Ces jours-ci, on peut voir le comédien originaire de Yamachiche dans le film de science-fiction Mistral Spatial.
Retournant chez lui à pied après s’être fait laisser par sa copine, Sam est victime d’un phénomène inexplicable où il perd connaissance en pleine rue. Il se réveille quelques heures plus tard, ne sachant pas si c’est sa peine amoureuse qui l’a foudroyé ou s’il a été victime d’un… enlèvement extraterrestre. Le comédien originaire de Yamachiche y joue le rôle du meilleur ami de Sam.
Il s’agit de sa troisième collaboration avec le réalisateur Marc-Antoine Lemire. « Je sais comment Marc-Antoine dirige ses projets. Il y a une magie qui opère entre nous. On se comprend très bien. Il dirige bien ses acteurs et il a envie d’avoir des personnages complets et complexes. Ça m’allume comme acteur. Avec quelques directives, j’arrive à bien comprendre son univers. Je sais d’avance que je plonge dans un projet le fun, inspirant et qui va surprendre les gens », souligne Alex Trahan.
Ce dernier avait envie d’explorer un personnage différent de celui, plus marginal, du court-métrage Pre-Drink. « Javais encore d’aller ailleurs. Là, je suis plus le meilleur ami métalleux aux cheveux longs. Il apporte une touche d’humour à l’histoire. C’est un personnage qui fait du bien et qui est aussi la voix de la raison pour son ami Sam. Il est tannant, un peu épais, mais ce qui construit le personnage, c’est son amour pour son meilleur ami. C’est un filon super important », détaille-t-il.
« Je dirais que c’est également mon personnage qui fait le lien avec les spectateurs qui doivent adhérer à cet événement étrange. J’amène le côté septique face à la théorie de l’enlèvement par des extraterrestres », ajoute le comédien.
Mistral Spatial est un film en trois actes qui invite le spectateur à suivre le personnage principal dans une quête de laisser-aller. Chaque acte a sa propre ambiance, de la plus réaliste à la plus ludique et éclatée. « Il y a une sorte de folie dans ce film que l’on se permet davantage dans le monde des courts-métrages. D’avoir un long-métrage avec cette histoire de façon assez flyée, c’est rafraîchissant », note Alex Trahan.
« Il y a quelque chose de beau dans ce lâcher-prise, dans cette façon de ne pas toujours pouvoir expliquer de façon rationnelle ce qui se passe autour de nous. Je dirais que ça amène de la poésie dans notre quotidien qui peut être très carré. Le film apporte ça dans sa folie. C’est un ovni ! Tu penses avoir compris ce qui se passe…et on change complètement d’univers », explique-t-il.
Mistral Spatial sera présenté en primeur dans la région au Cinéma Le Tapis rouge, à Trois-Rivières, le 26 janvier en présence du réalisateur Marc-Antoine Lemire et des acteurs Samuel Brassard et Alex Trahan.
À la télévision cet hiver
Cet hiver, on peut voir le Yamachichois d’origine dans la deuxième saison de la série télévisée Doute raisonnable. La série met de l’avant la policière d’expérience Alice Martin Sommer, interprétée par Julie Perreault, qui mène des enquêtes avec ses collègues du Groupe d’investigation sur les crimes à caractère sexuel. Dans cette nouvelle saison, Alex Trahan campe un personnage qui fera partie d’une intrigue complète.
Dans les prochains mois, il se consacrera à la création de plusieurs projets avec la compagnie de production La Fratrie qu’il a cofondée avec Erika Mathieu et Patrick R. Lacharité. Il montera notamment un spectacle avec les finissants de l’école de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe et travaillera sur un triptyque avec les étudiants de deuxième année de l’École de cirque de Montréal.
« Ce sera vraiment un printemps de création avec mes étudiants. J’aime transmettre mon savoir. Ça fait dix ans que j’ai terminé mes études à l’école de théâtre et j’apprécie beaucoup cet équilibre dans ma carrière entre la mise en scène, le jeu et l’écriture. Cette création multidisciplinaire m’anime beaucoup, tout comme le travail auprès des jeunes. L’élan de la jeunesse m’inspire beaucoup. Je les trouve beaux dans leur réflexion à vouloir refaire le monde », conclut-il.