Dame Nature a aidé la cause des feux de forêt
PRÉVENTION. Si plusieurs ont maugréé, à certains moments, contre Dame Nature qui ne s’est pas gênée côté pluie cet été, ce ne fut pas le cas des gens de la SOPFEU. Le mois de juillet a été particulièrement calme et la quantité de forêt brûlée, modeste.
Depuis le début de la saison des opérations de la SOPFEU, 12 incendies ont touché 22,9 hectares de forêt.
En juillet, 3 incendies se sont déclarés dans le secteur de la Haute-Mauricie. La superficie est tellement minime qu’on parle plutôt de débuts d’incendies. «Ce sont des incendies qui ont été déclenchés dans les secteurs de Windigo-Gouin. Soit des feux de joie, d’articles de fumeurs et l’incendie d’un bâtiment», précise Josée Poitras, agente d’information à la SOPFEU.
La moyenne des 10 dernières années, pour le mois de juillet, fait état de 10 incendies, pour une superficie détruite de 4,4 hectares de forêt pour la Haute-Mauricie.
«Les précipitations ont été abondantes, les nuits ont été fraîches. Même si on a eu de belles périodes d’ensoleillement, l’humidité relative était au rendez-vous. Aucune sécheresse ne pouvait affecter la forêt», poursuit Mme Poitras.
Même la foudre, qui a frappé à plusieurs moments, n’a pas pu allumer de feux de forêt puisque l’humidité et les précipitations l’en empêchaient.
Il n’y a pas qu’en Haute-Mauricie que la situation est calme. Depuis le début de l’année, au Québec, 378 incendies ont affecté 702 hectares de forêt. Habituellement, selon la moyenne des 10 dernières années, 395 incendies sont déclarés un peu partout Québec, détruisant 62 443 hectares de forêt.
Les régions du Nord-du-Québec et de la Côte-Nord ont été les plus touchées avec respectivement 47 et 45 incendies, rapporte la SOPFEU.
L’été n’est pas fini
Août et septembre constituent, plus que jamais, des périodes fort agréables pour quiconque veut profiter de la saison estivale. L’été n’est donc pas terminé. Les amateurs de pêche, les cueilleurs de petits fruits, les amateurs de VTT, voilà autant de groupes qui doivent demeurer prudents puisqu’un incendie est si vite allumé.
«Il existe toujours une possibilité d’incendie de cause humaine jusqu’à la fin du mois de septembre, parce que ce sont des feux qui sont occasionnés par des activités de récréation, soit le feu de camp mal éteint, le VTT qui peut mettre le feu à la forêt. Cela, parce que les herbes sèches peuvent se coller aux parois chaudes des pièces de moteurs du VTT et enflammer la forêt lorsqu’on est hors sentier», termine Mme Poitras.
Les feux de cuisson et les mégots mal éteints constituent également un danger pour les incendies forestiers.