Après Saint-Élie et Sainte-Angèle-de-Prémont, au tour de Saint-Justin de tenir des élections
AFFAIRES MUNICIPALES. La municipalité de Saint-Justin en est présentement à ses préparatifs en prévision de l’élection municipale qu’elle devra tenir au printemps prochain, suite au départ de M. François Gagnon du poste de maire.
En entrevue, le directeur général Thomas Gravel dit qu’il doit annoncer à la séance du conseil municipal le 5 décembre prochain la date de l’élection, qui aura lieu assurément au printemps prochain. M. Gravel explique avoir déjà entretenu des discussions avec le directeur général des élections du Québec (DGEQ) pour établir le calendrier électoral des prochains mois, de même que l’ordre des étapes à suivre avant d’y arriver.
M. Gagnon a quitté ses fonctions pour des raisons de santé. Thomas Gravel soutient que plusieurs des membres du conseil municipal savaient qu’ils risquaient de le voir partir, depuis quelques mois. « Je ne pense pas que le conseil était particulièrement surpris de l’annonce de la démission de M. Gagnon. Ça faisait quelques mois qu’on voyait la situation évoluer. Ça n’avait pas affecté le travail, ni l’implication de M. Gagnon auprès de la municipalité. […] De mon côté, c’est sûr que je ne suis pas content qu’il y ait un trou à ce siège-là, mais d’un autre côté, je suis content de voir qu’il prenne du temps pour sa santé », explique-t-il.
Saint-Justin entrera prochainement en période de préparation budgétaire pour l’année 2023. Il y aura par la suite la préparation de la taxation et les audits, avant d’entamer le processus électoral.
Jusqu’à maintenant, au tout début du processus, M. Gravel confirme qu’il n’y a aucun candidat à avoir manifesté son intérêt pour le poste de mairie.
Un meilleur travail de recrutement pour le poste
Appelé à savoir s’il était nécessaire qu’il fasse un important travail de recrutement et de formation auprès des candidats qui ont l’intention de se présenter, M. Gravel soutient qu’il en reconnaît l’importance, mais ne sait pas s’il en aura le temps. À Saint-Élie-de-Caxton, par exemple, où la mairesse Gina Lemire a quitté ses fonctions pour des raisons personnelles, le directeur général, Pierre Piché, a soulevé l’idée qu’il était nécessaire de bien expliquer les détails du rôle du maire ou de la mairesse dès le départ pour miser sur une candidature à long terme. Bien qu’il s’agisse ici d’une décision prise en dehors du contrôle de M. Gagnon, Thomas Gravel explique qu’il n’est certes pas l’idéal de déclencher une élection trois ans avant la fin du mandat.
« C’est une bonne idée, mais je dirais qu’en ce moment, ce n’est pas sur ma liste de priorités de gérer ce bout-là », explique M. Gravel. « Je vais gérer l’élection elle-même, ça, aucun problème, mais en effet, c’est une bonne idée pour éviter les déceptions, et pour provoquer une élection partielle. Ce n’est pas avantageux pour personne. »
Du côté du DGEQ, la porte-parole Julie St-Arnaud maintient que si la procédure électorale demeure la responsabilité de la municipalité, du soutien peut leur être apporté sur demande. Son rôle est d’agir à titre de « poursuivant public », en cas de non respect des règles électorales. « Élections Québec est également responsable de la surveillance du financement politique et du contrôle des dépenses électorales. Dans le cas d’une municipalité comme St-Justin, avec moins de 5000 habitants, les règles sont beaucoup moins étoffées que celles avec plus de 5000 habitants », dit Julie St-Arnaud. Elle explique que, à prime abord, les personnes candidates ont à rendre un sommaire sur leurs dépenses électorales.
Tel que mentionné, François Gagnon, un homme très impliqué dans sa communauté, a remis sa démission pour des raisons de santé. Les membres du conseil, qui se sont échangé à tour de rôle le poste de maire et de mairesse suppléants, au cours des derniers mois, avouent ne pas avoir été surpris de la nouvelle, même s’ils en demeurent très déçus. Reste à voir maintenant qui au sein de la municipalité pour jeter son nom en premier pour tenter de le remplacer.