La municipalité de Saint-Étienne-des-Grès pointe la Régie
DÉCHETS. La municipalité de Saint-Étienne-des-Grès a réagi vendredi matin lors d’un point de presse concernant le site du Lieu d’enfouissement technique des déchets (LET) et la sortie de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM) qui annonçait son impossibilité de procéder à la cueillette des déchets à partir du 2 juin prochain. Selon la municipalité, c’est une impasse provoquée volontairement par la Régie.
«Dès le mois d’avril 2014, la RGMRM a déposé une première demande de modification du certificat d’autorisation d’exploitation du LET de Saint-Étienne-des-Grès afin de modifier la géométrie des cellules d’enfouissement via un rehaussement des parois de 4 mètres à 12 mètres. Dès le dépôt de cette demande, la Municipalité de Saint-Étienne-des-Grès a demandé à de multiples occasions que la Régie valide les impacts environnementaux de cette demande tant du point de vue écologique (stabilité du sol) que du point de vue de la qualité de vie des citoyens de la municipalité (bruit et odeur)», indique le maire de Saint-Étienne-des-Grès, Robert Landry.
Afin de changer la géométrie de cellules, la Régie doit recevoir un nouveau certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement. «Selon ce que nous avons appris, la Régie n’aurait toujours pas acheminé au ministère l’ensemble des documents requis pour l’émission d’un nouveau certificat d’autorisation», ajoute le maire Landry.
«Nous sommes en mode de recherche de solution qui respecte le milieu de vie des citoyens, mais depuis 2014 chacune des propositions a été rejetée par la Régie, poursuit M. Landry. L’ouverture de la cellule 5 (sur 14 cellules totales sur le site) donne la marge de manœuvre nécessaire pour modifier graduellement la géométrie des cellules existantes et permet d’en mesurer les impacts. Or encore une fois, la Régie s’entête à foncer dans le mur sans mesurer les conséquences de ses décisions et au final elle prend en otage le ministère, notre municipalité, nos citoyens et la population de toute la Mauricie. Les règles existent et ils doivent les respecter.»
Selon le maire, les décisions prises à la RGMRM ne passent pas par une résolution du conseil d’administration, mais par la direction. «On respectait les normes depuis 20 ans. Pourquoi maintenant les normes ne sont plus respectées», se questionne le maire.
L’ex-président du comité de vigilance, Jacques Groleau, a expliqué le rôle du comité et comment le comité a été mis à l’écart par la Régie depuis l’automne 2015. «Le comité a posé beaucoup de questions à l’exploitant et les réponses ont été très difficiles à obtenir, lorsqu’on les obtenait.»
Le président du Mouvement citoyen Stéphanois, Pierre Plourde, soulignait que depuis un an, les inconvénients concernant les odeurs sont vraiment plus intenses. «Particulièrement depuis que la Régie surexploite la cellule 4.»
En terminant, le maire Landry demande que la Régie réponde aux questions du ministère de l’Environnement et de respecter la réglementation provinciale.